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Nicolas Quintin, Filigran : malgré les outils de détection, la connaissance des menaces ne reçoit pas toujours l’attention qu’elle mérite

mars 2024 par Marc Jacob

À l’occasion du Forum InCyber, Filigran mettra en lumière les développements de ses deux solutions OpenCTI et OpenBAS. Nicolas Quintin, Senior Customer Success Manager de Filigran considère que bien que les organisations disposent généralement d’outils efficaces pour détecter et répondre aux cyberattaques, l’aspect lié à la connaissance des menaces ne reçoit pas toujours l’attention qu’il mérite.

Global Security Mag : Quelle sera votre actualité lors du Forum InCyber 2024 ?

Nicolas Quintin : À l’occasion du Forum InCyber, Filigran mettra en lumière les développements accélérés grâce à sa récente levée de fonds de Série A, s’élevant à 15 millions d’euros, survenue six mois seulement après une levée de fonds d’amorçage de 5 millions d’euros.
Un accent notoire sur l’aspect du développement à l’international, notamment aux Etats-Unis où Filigran travaille et accompagne étroitement le FBI, le Cyber Command de l’Etat de New York ou encore de grands groupes comme Marriott, mais aussi en Australie.
Une accélération technologique ensuite qui rejoint directement la thématique du Forum InCyber en matière de développement logiciel et d’IA. Filigran est parmi les premiers éditeurs de logiciel de gestion étendue des cybermenaces (eXtended Threat Management –XTM) à innover ses produits avec l’IA générative pour renforcer la posture de cyberdéfense de ses clients, partenaires et de sa communauté de manière décisive.
Filigran présentera lors du Forum InCyber ses deux solutions de cybersécurité open source, à savoir OpenCTI et OpenBAS (anciennement OpenEx).
OpenCTI est conçue pour aider les équipes de cybersécurité à organiser, stocker et opérationnaliser les informations sur les menaces à des niveaux technique et stratégique.
OpenBAS génère des simulations d’attaques, des tests de stress, et des exercices de gestion de crise pour former les équipes à se préparer face à des incidents réels

Global Security Mag : Quels sont les points forts des solutions que vous allez présenter à cette occasion ?

Nicolas Quintin : La suite XTM de Filigran se distingue par son intégration complète des outils indispensables à une cyberdéfense proactive. L’interopérabilité entre les capacités de Renseignement d’Intérêt Cyber (RIC) offertes par OpenCTI et les fonctionnalités de simulation d’attaque et d’entraînement proposées par OpenBAS, crée une approche unique et holistique de la cyberdéfense pour lutter efficacement contre les cybermenaces et la désinformation.
Cette année, notre objectif est d’enrichir davantage OpenBAS, permettant aux utilisateurs d’exploiter les connaissances sur les cybermenaces d’OpenCTI pour créer des simulations d’attaques, des stress tests et des exercices de gestion de crise, et permettre d’offrir une vue d’ensemble des vulnérabilités potentielles dans la posture de cybersécurité d’une entreprise.

Global Security Mag : Cette année le Forum InCyber aura pour thème l’IA, quelles sont les principales cyber-menaces qui en sont issus ?

Nicolas Quintin : L’Intelligence Artificielle (IA) la plus développée et accessible aujourd’hui est l’IA générative.
Ce type d’IA devrait être amené à modifier significativement deux pans majeurs de la cybermenace.

En premier lieu les groupes d’attaquants à vocation d’espionnage ou cybercriminel bénéficient d’ores et déjà d’un effet “coup de boost” offert par cette capacité de génération rapide de contenu mais aussi de gestion et de compréhension rapide de ce que l’on appelle le langage naturel (Natural Language Processing and Understanding – NLP/U).
Un coup de boost visible dans ces modes opératoires en matière de ressources dans le développement de logiciels malveillant, de création de contenu de leurre pour le phishing dans l’accès initial aux cibles, dans les phases de reconnaissance des systèmes des cibles (scanning de vulnérabilité par exemple), etc.

L’autre pan qui bénéficie fortement de ces IA génératives est celui de la manipulation de l’information et la déstabilisation (Foreign Information Manipulation and Interferences – FIMI).
La désinformation se fonde sur une occupation de l’espace informationnel visant à amplifier des vulnérabilités et des crises sociales ou à manipuler l’information légitime pour décrédibiliser des discours adverses.
Les IA génératives, en permettant de créer rapidement des narratifs (texte, vidéo et audio) et de fausses identités numériques sont un levier puissant pour ces campagnes de désinformation (campagnes de trolls sur les réseaux sociaux, deepfakes, influences cognitives lors de crises sociales, etc.).

Global Security Mag : Avez-vous ou allez-vous intégrer des technologies d’IA dans vos solutions ?

Nicolas Quintin : Filigran intègre d’ores et déjà l’IA générative dans ses solutions dans une version béta. Cette intégration qui gagne rapidement en finesse permet dorénavant aux acteurs de la cybersécurité et de la cyberdéfense de bénéficier de fonctionnalités d’analyse, de synthèse et bientôt de prospective du renseignement d’intérêt cyber et de la simulation d’attaques.

Global Security Mag : Comment les technologies doivent-elles évoluer pour conter ces menaces ?

Nicolas Quintin : Sans entrer dans l’écueil de l’aspect “gadget”, les technologies au service de la cybersécurité doivent tirer le meilleur parti de l’IA.
Cette dernière assurera une montée en capacité et en pertinence de la posture de cyberdéfense des organisations en s’employant au service des utilisateurs.
L’IA a cela de séduisant qu’elle permet d’accélérer/d’automatiser des tâches, de développer des fonctionnalités technologiques, de générer de la valeur, de créer des interconnexions entre les produits de sécurité.
Pourtant, l’évolution la plus décisive apportée par l’IA aux futures technologies ne se manifestera pas nécessairement par l’accroissement de la "puissance” technique mais plutôt par l’amélioration de l’usage humain.
Ce que l’IA apportera aux technologies complexes c’est de les rendre plus accessibles aux utilisateurs et de mettre ces derniers en dispositions de comprendre, de décider et d’agir face à la menace de manière plus rapide et efficace.

Global Security Mag : Quel message souhaitez-vous transmettre aux RSSI ?

Nicolas Quintin : Bien que les organisations disposent généralement d’outils efficaces pour détecter et répondre aux cyberattaques, l’aspect lié à la connaissance des menaces ne reçoit pas toujours l’attention qu’il mérite. Pourtant, une compréhension approfondie de l’ennemi est cruciale pour se préparer, anticiper de manière optimale et adopter des stratégies de défense efficaces. L’accès à des informations détaillées et actualisées sur les menaces et les acteurs malveillants est essentiel à tous les niveaux de l’organisation, offrant une perspective complète sur les risques et permettant de transformer les données en actions concrètes pour une prise de décision éclairée.
Disposer d’informations sur les menaces précises et adaptées facilite également l’organisation d’exercices ciblés, la simulation de scénarios de crise réalistes, améliorant ainsi la compétence des équipes cyber et métiers. Elles deviennent plus réactives et mieux préparées à agir efficacement en cas d’incident. Cette préparation et réactivité accrues contribuent à minimiser les impacts potentiels.


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