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Confiance, technologie et transparence pour une société plus résiliente

juillet 2023 par Everbridge

Face à un attentat, une catastrophe naturelle ou toute autre évènement critique, il est impératif de prendre, sans attendre, les décisions éclairées qui mettront rapidement les populations hors de danger. Pour cela, 3 conditions doivent être réunies : une utilisation efficace de la technologie, garantissant un accès rapide à des informations fiables et une meilleure coordination ; une confiance élevée envers les décideurs et, enfin, une culture de la transparence profondément ancrée dans les modes d’organisation, et ce, bien avant la survenue de la crise.

Un manque de confiance et de transparence observés dans la majorité des pays

Le dernier classement annuel de Transparency International pointe le manque de transparence dans de nombreux pays de la planète, malgré une relative stagnation de la corruption . Deux tiers d’entre eux affichent ainsi une note inférieure à 50/100 dans ce domaine, score qui atteint seulement 32/100 pour l’Afrique subsaharienne. En Europe, région pourtant la mieux notée du classement, 62 % des citoyens interrogés jugent que leur gouvernement manque de transparence, tandis que 3 personnes sur 10 déclarent avoir été déjà directement confrontées à la corruption. Le rapport du Département d’État américain sur la transparence fiscale confirme cette tendance : en 2022, à peine plus de la moitié des pays étudiés (72 sur 124) remplissaient les conditions minimales de transparence aux yeux de l’administration américaine.

Dans le même temps, partout dans le monde, on observe un net recul de la confiance des citoyens envers les pouvoirs publics. En Europe par exemple, celle-ci a chuté de près de 25 % entre 2020 et 2022, la gestion de la crise de la Covid-19 n’étant sans doute pas étrangère à cette inflexion. En réalité, la corrélation entre confiance et transparence est assez évidente. Ce double déficit cause en revanche de sérieux problèmes, non seulement en matière de démocratie, mais aussi d’efficacité quant à la résolution des crises.

La technologie, le meilleur allié de la transparence

Pour réagir rapidement face à une catastrophe, et prendre les décisions éclairées qui sauveront des vies, les organisations, comme les individus, doivent accéder facilement à des informations précises, fiables et régulièrement actualisées. Jusque récemment, la complexité de l’accès aux données pouvait servir d’excuse aux organisations, aujourd’hui, la technologie change la donne. Elle permet de collecter, d’analyser et de diffuser facilement des informations, contribuant à favoriser une culture plus forte de la transparence. Météorologie, transports, sécurité… : les gouvernements n’ont jamais produit autant de données, dans tous les secteurs et les nouvelles technologies leur permettent de les diffuser en temps utile

Pourtant, certains freins subsistent. Les citoyens voient encore la technologie comme un possible danger. En effet, elle permet d’accroitre la transparence en rendant l’information plus accessible mais elle peut aussi être un moyen de diffuser de fausses informations. Une perception accentuée par l’arrivée de l’intelligence artificielle qui est encore mal comprise par beaucoup. La confiance dans la technologie exige donc la transparence de son fonctionnement.

De même, l’Open Data est regardé avec suspicion. En 2015, plus de la moitié des personnes interrogées aux États-Unis considéraient ainsi que l’ouverture des données ne contribuait pas à prendre de meilleures décisions . Une expérience menée à Buenos Aires en 2019 conduisait également à des conclusions similaires : malgré un accès plus large à l’information, les citoyens ne percevaient toujours pas l’action de leur gouvernement comme étant plus transparente.

Pour modifier cette perception, il faut non seulement donner accès aux données, mais aussi prouver leur exactitude, ainsi que la capacité des organisations à les utiliser de manière efficace et responsable.

La confiance, une composante essentielle dans ce triptyque vertueux
La confiance est ainsi le dernier maillon, et sans doute le plus important, de l’équation. Sans elle, toute acceptation de la technologie est impossible. Si la confiance n’est pas établie et maintenue dès le début du processus, toute acceptation de la technologie est impossible. En outre, si la technologie est utilisée à mauvais escient, une fois la confiance établie, elle sera immédiatement perdue et risque de ne jamais être regagnée. Les individus et les organisations sont par ailleurs plus enclins à agir en conséquence lorsqu’ils sont convaincus de l’exactitude des informations qu’ils reçoivent. Organisations et élus doivent donc tout en mettre en œuvre pour instaurer, cultiver, et gagner, jour après jour, la confiance de leurs collaborateurs ou de leurs administrés.

Il s’agit d’un cycle vertueux : face à une crise, les systèmes technologiques de diffusion de l’information à grande échelle ne sont efficaces que s’ils sont transparents. Confiance, technologie et transparence sont interdépendants et s’enrichissent ainsi mutuellement pour mieux résister aux évènements critiques et les surmonter. Autant de leviers à actionner pour œuvrer, ensemble, à la création d’une société plus résiliente, mieux préparée à affronter les défis à venir.


1) Source : Classement 2022 de Transparency International
2) Source : 2022 Fiscal Transparency Report, US Department of State
3) Enquête Eurofound, menée de mars à mai 2022
4) Source : Enquête du Pew Research Center, 2015


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