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Infosecurity Londres 2009 sonne-t-il la sortie de crise ?

mai 2009 par Marc Jacob

Le salon Infosecurity London, qui a ouvert ses portes du 28 au 30 avril 2009, s’est tenu pour la première fois à Earls Court 1. Il a vu le retour de très nombreux acteurs comme Check Point, Trend Micro, ou Netasq… qui n’étaient pas présents en direct en 2008. On a noté la disparition du salon de Microsoft, Fortinet, Sagem, Panda Security mais aussi de petits acteurs purement britanniques et des starts-up américaines sans doute due à la crise pour ces derniers. Enfin, pour la première fois un pavillon français a été organisé par Ubifrance. Depuis, 2004 au moins, c’est la première fois que l’on rencontre autant d’entreprises françaises sur Infosecurity Londres. Espérons que cette première se poursuivra pour les prochaines années. Dans tous les cas, l’ édition 2009 a été pour tous les exposants un très bon cru.

Pour certains, ce nouveau hall est un peu trop moderne. Ils regrettent le côté kitsch et très britannique de l’Olympia Road avec ses balustrades en fer forgé et son architecture fin du 19ème. Pour d’autres, ce nouveau hall marque le renouveau du salon. Dans cette volonté de renouvellement, les organisateurs ont lancé cette année des conférences réalisées avec des experts de sociétés sponsors, des consultants et des utilisateurs. Ils ont organisé des « Security Cafés » qui couvraient 4 thèmes : le DLP, les nouveaux challenges des grands comptes en termes de sécurité, la sécurité du Web et la mutation des menaces. Parmi les sponsors de ces sessions, les visiteurs pouvaient rencontrer des experts comme Rick Fergusson de Trend Micro, Bill Aubin de Lumension, Roger Southgate du chapitre anglais de l’ISACA, Geoff Harris de l’ISSA UK… qui autour « d’un café » abordaient ces thèmes.


Claude Amerio, Attachée Economique d’Ubifrance

Les entreprises françaises ont enfin traversé le "channel" en nombre pour exposer sur Infosecurity Londres

Sur le stand d’Ubifrance, on pouvait noter le retour de Deny All après deux ans d’absence, mais surtout des entreprises pour qui cette présence était une première : INL, ICT, Oikialog, CommonIT, Mobiquant, Prim’X Technologies, Neowave. Toutes sont venues tester le marché anglais ou concrétiser leur présence. Ainsi, Prim’X technologie vient de signer un contrat de distribution avec Openseas et ICT a quelques clients en Grande Bretagne. Pour Madame Claude Amerio, Attachée Economique d’Ubifrance, c’est une première. Elle a réussi, grâce à un prix tout à fait abordable d’environ 2.200 € par entreprise, à proposer un espace incluant un accès internet. De plus, elle a adressé une invitation à 500 entreprises britanniques ciblées qui intéressaient les starts-up françaises présentes. Pour elle, cette première est un succès qu’elle devrait renouveler l’an prochain : « notre objectif est d’aider les starts-up françaises, mais aussi les entreprises de taille plus importante à tester le marché britannique. Ce salon, du fait de son côté international, est une bonne opportunité pour promouvoir la technologie française. De plus, elle devrait permettre à certaines de ces entreprises de revenir l’an prochain avec un stand à eux. Nous rééditerons sans doute cette présence l’an prochain » a-t-elle conclu.

Certaines entreprises françaises avaient aussi leur propre stand. Ainsi, on pouvait découvrir les offres de Mobilegov, présent en force cette année avec un stand plus grand, de Netasq, d’Evidian, de Thalès, d’EADS, d’Actividentity (présent sur le stand d’HP), de Cryptolog, de J&S Concept et des franco-américains Qualys et Alcatel-Lucent. Pour ces entreprises françaises, ce salon leur offre des opportunités pour trouver de nouveaux partenaires et/ou soutenir leurs équipes présentes au Royaume Uni.

Mark Wood et Stéphane Brigant, Qualys

Toutes les entreprises françaises présentes ont été satisfaites de cette édition. Elles ont toutes noté le dynamisme de ce salon qui prenait le contre-pied de la morosité de la plupart des salons en France. Pour la plupart d’entre elles, elles ont rencontré principalement des visiteurs britanniques venus de Grande Bretagne et d’Irlande. Chez Qualys, Stéphane Brigant, Manager SMB Solutions EMEA, et Mark Wood, Managing Director Northern EMEA, expliquent : « à première vue, il semble qu’il y ait eu moins de monde. Toutefois, comme ce hall est beaucoup plus grand que l’Olympia, les visiteurs sont plus dispersés. De plus, l’implantation des stands sur le salon semble anarchique, il n’est pas structuré en fonction des thèmes. Le visiteur est obligé de se promener dans tout le hall s’il veut rencontrer l’ensemble des acteurs d’un type de solution. Au final, nous avons rencontré cette année autant d’étrangers que l’année dernière. Nous avons surtout eu de bons contacts ».

Stand de G DATA

Bonne édition aussi pour les exposants des autres nations

Les entreprises d’autres nationalités étaient également assez bien représentées. Ainsi, on pouvait visiter les stands des allemands d’Astaro ou de G Data (qui exposait une voiture de course à ses couleurs afin de montrer la rapidité de la nouvelle version de son anti-malwares), des norvégiens de Norman qui fêtait ses 25 ans, des canadiens d’Absolute Software, des espagnols d’Optenet, des indiens Cyberoam et Wipro Technologies, des russes avec Kaspersky et de Devicelock. Les entreprises israéliennes étaient aussi nombreuses avec des firmes comme Imperva, Check Point, Finjan, Algosec… mais bien sûr, comme chaque année, ce sont les sociétés américaines qui avaient fait le déplacement en nombre. Toutefois, le salon a perdu un certain nombre de starts-up américaines qui traversaient jusqu’à l’année dernière l’Atlantique pour tester leurs offres sur le marché européen.

Bruno Weinberger, Algosec

Bruno Weinberger, VP EMEA d’Algosec, présentait sa solution « d’Intelligent Firewall Analysis & change management » disponible sous forme de software, d’appliance physique et virtuelle. Elle permet d’automatiser le management des firewalls. En France, Algosec travaille avec Verizon sur le PCI. Pour lui, les visiteurs étaient, cette année, beaucoup plus à la recherche de solutions à leurs problèmes. Ils sont souvent venus avec des projets à mettre en oeuvre dans les prochains mois.

Sandy Hawke, Bigfix

Sandy Hawke, Director Product Marketing de Bigfix, estime que c’est une très bonne édition. Elle a mis en avant sur son stand l’annonce de ses nouveaux partenariats avec Trend Micro qui intègre sa solution dans Trend Micro Endpoint Security pour allier la sécurité et le patch management sur une seule console et avec IBM qui l’a inclus dans l’offre d’ISS : « Durant cette édition, nous avons rencontré plutôt des clients britanniques qui sont venus avec de réels projets. Ils cherchent des solutions simples à manager pour élever leur niveau de sécurité. »

Quinton Watts, VP Marketing d’ESET animant le jeu "qui veut devenir Smart"

ESET est venue avec un stand beaucoup plus grand que les années précédentes, sans doute pour marquer son entrée sur le marché des grandes entreprises. Ainsi, il proposait aux visiteurs de devenir « Smart » en devinant le nombre de Smarties contenus dans une boîte d’antivirus. Le gagnant partait avec la boîte et les Smarties. Alan Thake, VP Sales d’ESET a rencontré lui aussi plus de britanniques que d’étrangers par rapport aux années précédentes.

Righard J. Zwienenberg, Norman

Norman, pour fêter ces 25 ans d’existence, avait sorti les cotillons et le champagne. Righard J. Zwienenberg présentait à cette occasion la nouvelle appliance qui inclut un scanner de réseau adapté au marché des PME. Cette solution agit en mode transparent pour l’utilisateur et réduit les temps de latence. Elle supporte tous les protocoles connus : HTTP, SMTP, IRC, FTP... Pour lui, c’est une bonne édition qui lui a permis de rencontrer des clients de tous pays avec des projets.

Pour Rick Fergusson de Trend Micro, les thèmes majeurs des visiteurs ont été le DLP et le cloud computing.

Carole Theriault, Sophos

Effectivement, reprend Carole Theriault, Senior Security Consultant de Sophos, nous avons connu une grande affluence autour du DLP, mais aussi beaucoup d’intérêt pour la crypto et la virtualisation. Les visiteurs souhaitent bénéficier de solutions intégrées et faciles à manager pour des questions de simplification de la sécurité et une recherche d’économie de budget. Ils ont apprécié notre rapprochement avec Utimaco qui leur permet d’obtenir une solution incluant l’anti-malware et le cryptage des disques, des clés USB et plus généralement de toutes leurs données sensibles. Pour nous, cette édition reste franchement européenne. Nous avons rencontré des français, des espagnols, des allemands…

Lionel Goussard et Ellen Zimmer, Webroot

Pour Ellen Zimmer, SaaS Field Marketing Manager EMEA de Webroot, dont le stand était situé à l’entrée du salon, cette édition conserve sa dimension internationale.

Le bar cenral

Ces avis tout à fait divergents proviennent de l’organisation « anarchique » de l’implantation du salon qui a conduit à une répartition hétérogène des visiteurs. En plus, un bar central dédié au Networking augmentait encore cette impression de confusion. Pour les uns, ce salon a été perçu comme restant un véritable salon européen. Pour les autres, il devient de plus en plus un salon britannique. La vérité est peut-être ailleurs...

En fait, il semble que les britanniques ont surtout visité l’aile droite du salon (en entrant) alors que les visiteurs étrangers se sont rendus principalement sur le côté gauche, plus animé, mieux éclairé et surtout où se trouvaient entre autres plusieurs salles de restauration et un salon de massage…

Le salon de massage

Au niveau des thèmes, comme nous l’avions annoncé dès le mois de janvier, la virtualisation, le SAAS et la crypto auront été les grands gagnants de cette édition. Sans oublier, bien sûr le management de la sécurité. Finalement l’édition 2009 d’Infosecurity Londres aura été un très bon cru avec quasiment autant de visiteurs que les années précédentes qui venaient surtout avec des projets. Les conférences ont fait salles pleines à toutes les sessions... Dans la morosité ambiante, c‘est rassurant et annonce peut-être « un début de fin » de crise ?...

Entrée des salles de conférence


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