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Ingérences étrangères & espionnage : une menace persistante pour l’industrie française

juin 2024 par Frans Imbert Vier, PDG d’Ubcom

L’industrie de la défense française fait face à une menace croissante, comme l’a récemment révélé le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, soulignant la vulnérabilité de ce secteur stratégique.
Frans Imbert-Vier, PDG d’UBCOM, expert en contre-espionnage et intelligence économique en réaction à la récente prise de parole du Ministre des Armées concernant les influences étrangères, M. Imbert-Vier exprime son indignation :

"La révélation d’ingérences et d’espionnage visant des sociétés stratégiques françaises n’est pas nouvelle. On pourrait presque penser que les gouvernements successifs ont tacitement accepté ces attaques et effractions, connues depuis des décennies, sans agir en conséquence. Le secrétariat général à la défense nationale, sous tutelle du Premier Ministre, ne disposait un temps que de deux officiers pour les anciens collaborateurs du secteur sensible aux risques d’intelligence économique ou étatique.
Les moyens mis en œuvre par la France pour se prémunir des ingérences, essentiellement américaines, sont quasi inexistants, partant du principe que nous n’avons rien à cacher à nos alliés américains. Je mets au défi quiconque de citer une entreprise française productrice d’une solution de cybersécurité mise en place au sein d’une entreprise stratégique US. Si la loi aux USA interdit d’utiliser des technologies extra continentales destinées à protéger les actifs sensibles, il est parfaitement légal en France d’installer une solution américaine ou même chinoise selon les recommandations de l’ANSSI comme Alcatel ou Fortinet !
L’absence d’un véritable plan industriel pour promouvoir le développement de technologies souveraines et assurer la commande publique sur ces technologies a placé l’Europe et la France dans l’obligation de dépendre largement, pour ne pas dire totalement, des propositions américaines, ayant récemment exclu, en principe, les technologies chinoises. Malgré les promesses d’innovation européenne et les 100 milliards d’investissements prévus sur 10 ans, le refus de Bercy de réformer le code des marchés publics et de s’opposer à certaines obligations de l’OMC démontre que nos gouvernants, tous bords confondus, ont toujours privilégié les attentes américaines au détriment de nos intérêts nationaux et européens.
Comme l’a récemment souligné Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Économie, nous avions les moyens de préserver nos intérêts stratégiques, académiques et technologiques. Crier au loup aujourd’hui en rejetant la faute sur les autres ne changera rien au fait que nos technologies et notre savoir-faire ont été dépassés. Cette situation perdure depuis 70 ans et continue tant que la France refusera de valoriser à leur juste prix les compétences offertes par notre propre vivier d’experts."


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