Etude MuleSoft : 80 % des responsables informatiques déplorent des problèmes d’intégration qui nuisent à l’adoption de l’IA
février 2024 par MuleSoft en partenariat avec Vanson Bourne et Deloitte
Salesforce et MuleSoft présentent les résultats de leur étude annuelle,le Connectivity Benchmark 2024. Ce rapport explore les défis et opportunités auxquels les entreprises font face lors de leur transition vers le numérique à l’ère de l’IA générative avec pour objectif d’analyser comment les organisations peuvent tirer parti de l’intégration, de l’automatisation et des API pour élaborer des stratégies réussies en matière d’intelligence artificielle.
De nouvelles données montrent que 79 % des responsables informatiques français s’attendent à ce que l’intelligence artificielle augmente la productivité des développeurs au cours des trois prochaines années. Cependant, 44 % d’entre eux reconnaissent que leur organisation n’est toujours pas en mesure d’harmoniser ses systèmes de données afin de tirer pleinement parti de l’IA. Les organisations françaises ont pourtant l’air plus avancées sur le sujet puisque les Allemands, Anglais et Américains sont respectivement 92 %, 88 % et 81 % à déclarer que les silos de données entravent leurs efforts de transformation numérique. De plus, le volume de requêtes soumises aux départements informatiques aurait augmenté de 36 %, et ce uniquement au cours des 12 derniers mois. Tous ces éléments alourdissent le poids pesant sur leurs épaules et représentent un frein à l’innovation.
Plus inquiétant encore, 98 % des services informatiques rencontrent toujours un certain degré de difficulté dans leurs efforts de transformation numérique. Ainsi, 33 % des personnes interrogées en France citent le cloisonnement des données, et 54 % doivent gérer des systèmes excessivement dépendants les uns des autres.
Les stratégies d’IA réussies reposent sur l’intégration et l’unification des données
Le succès des stratégies d’IA repose en grande partie sur l’approche des entreprises en matière d’intégration des données qui a un impact direct sur l’efficience opérationnelle et la productivité des employés mais aussi l’expérience client.
• L’IA comme baromètre : les responsables informatiques à travers le monde prévoient une augmentation de 69 % du nombre moyen de grands modèles linguistiques (LLM) qu’ils utiliseront au cours des trois prochaines années, avec 80 % des organisations déclarant déjà utiliser plusieurs modèles d’IA prédictive et générative aujourd’hui.
• Le manque d’intégration fait obstacle à l’innovation : bien que l’IA contribue à accroître l’efficience et la productivité des équipes, il lui faut pour cela des données intégrées. Pourtant, en moyenne, seules 30 % des applications seraient connectées, et globalement, plus de 80 % des responsables informatiques déplorent des problèmes d’intégration qui nuisent à l’adoption de cette technologie.
• La sécurité et la fiabilité toujours au centre des inquiétudes : 61 % des responsables informatiques sont préoccupés par la dimension éthique de l’IA.
Eliminer les silos de données pour libérer tout le potentiel de l’IA
Les données silotées représentent un obstacle considérable à la création de valeur des entreprises. En effet, 62 % des personnes interrogées en France en déplorent l’impact négatif sur leurs efforts de transformation numérique. Les organisations ont donc besoin d’une meilleure intégration, afin d’unifier l’ensemble de leurs données (structurées ou non), et déployer une IA de confiance et pertinente à travers l’ensemble de leurs fonctions métiers.
• Connecter données et applications d’intelligence artificielle : 54 % des responsables informatiques français estiment que les composantes de leur infrastructure actuelle sont excessivement dépendantes les unes des autres. De plus, 44 % d’entre eux affirment que leur organisation n’a pas les moyens d’harmoniser ses systèmes de données pour tirer parti des technologies liées à l’IA.
• Des données non exploitées : 33 % des organisations peinent à tirer parti des enseignements de leurs données pour améliorer leurs expériences utilisateurs.
• Des expériences clients numériques accusant des déficiences : seules 22 % des organisations estiment proposer une expérience utilisateur entièrement connectée sur tous les canaux.
Grâce à l’automatisation et l’IA, les services informatiques peuvent souffler
Parallèlement, le manque de compétences au sein des équipes chargées des systèmes d’information représente un obstacle. Pour les organisations, il est essentiel de combler cette lacune à travers une collaboration stratégique et à l’aide d’initiatives de développement de compétences, tout cela dans un souci d’innovation et de performance.
• Les services informatiques peinent à mener des initiatives d’intégration efficaces. 98 % des personnes interrogées éprouvent des difficultés dans le cadre de leur transformation numérique, le manque de compétences et les soucis de conformité étant les principaux défis rencontrés.
• L’IA peut améliorer les performances des équipes informatiques : 79 % des responsables s’attendent à ce que l’IA booste la productivité des développeurs.
• Les équipes IT s’appuient sur l’automatisation des processus par la robotique (RPA) pour alléger leur charge de travail : les services informatiques adoptent de plus en plus l’automatisation pour faire face à des exigences élevées. Un tiers d’entre elles privilégient désormais l’automatisation des processus par la robotique.
Les API, potentiel levier de croissance stratégique
Les API simplifient l’accès et l’utilisation des données, et soutiennent la croissance des entreprises grâce à leur capacité de connecter une variété d’applications et de systèmes de manière transparente. Selon l’étude, 32 % de l’ensemble des revenus des organisations proviennent d’API ou d’offres liées à des API.
• Des revenus plus élevés : les API contribueraient à la hausse des revenus (33 % des répondants) et à la baisse des coûts d’exploitation (46 % d’entre eux).
• Plus d’efficience opérationnelle et de productivité : les API permettraient de gagner en agilité et de promouvoir le libre-service (49 %), d’augmenter la productivité (46 %), et aideraient en outre à satisfaire les exigences des équipes métiers.
• La qualité des intégrations dépend de celle des API : pour plus de la moitié des personnes interrogées (64 %), les API restent la base de toute intégration réussie.
« La puissance de l’IA dépend de la qualité des données dont disposent les organisations, et des résultats qu’elles peuvent en tirer. Nos données montrent que les responsables informatiques sont de plus en plus conscients que leur aptitude à opérationnaliser l’IA (et à générer de la valeur pour leur entreprise et leurs clients) dépendra de leur capacité à l’intégrer à leurs systèmes existants à l’aide d’API, afin de saisir de nouvelles opportunités de croissance », déclare Param Kahlon, vice-président exécutif et directeur général des solutions d’automatisation et d’intégration.
Pour la 9e édition de son rapport Connectivity Benchmark annuel, MuleSoft a interrogé 1 050 DSI et responsables informatiques d’entreprises internationales en partenariat avec Vanson Bourne et Deloitte. L’objectif était de découvrir la véritable valeur ajoutée des transformations digitales pour les entreprises, et d’identifier les stratégies les plus efficaces pour atteindre leurs objectifs en la matière. L’enquête a été menée entre octobre et novembre 2023 aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Australie, à Singapour, à Hong Kong et au Japon. Seuls des candidats remplissant les critères spécifiés ont participé à l’étude, et leur éligibilité a fait l’objet d’un processus de vérification rigoureux et complexe. Tous les répondants travaillaient pour de grandes entreprises (au moins 1 000 salariés) du secteur public ou privé, et occupaient des postes de responsables ou supérieurs au sein d’un service informatique.