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Seuls 10 % des 14-18 ans en France pensent que leurs téléphones portables et leurs ordinateurs sont sécurisés

avril 2019 par SANS INSTITUTE

86 % des 14-18 ans interrogés en France n’ont jamais envisagé une carrière dans la sécurité des systèmes d’information, d’après la toute dernière étude réalisée par la société de formation en cybersécurité globale SANS Institute. Ce chiffre est à mettre en perspective : la moyenne dans les pays où s’est déroulée l’étude est de 76 %, seulement 50 % en Arabie saoudite et 46 % aux Émirats arabes unis. La France se trouve donc derrière les chefs de file en matière d’orientation et de préparation des lycéens à la cybersécurité - ce que le Forum économique mondial a identifié comme étant "un facteur de risque majeur pour la stabilité dans le monde".

Nous sommes à la veille d’une crise de la cybersécurité. D’ici 2020, il y aura environ 24 milliards d’appareils connectés à Internet dans le monde entier. Les rapports révèlent cependant qu’au cours des prochains 24 à 48 mois, les postes non pourvus en cybersécurité dans le monde se compteront en millions, ce qui signifie que nous manquerons gravement de professionnels pour sécuriser tous les appareils et les systèmes que nous mettons en ligne.

Considérant l’enthousiasme et les aptitudes de la iGénération* pour les technologies du numérique, la réponse à la cyber crise pourrait se trouver dans une politique visant à orienter et à former dès maintenant les jeunes générations à ces problématiques, pour armer les employés de demain. Vers la fin 2018, SANS Institute a chargé l’agence de recherche Vanson Bourne d’étudier la pénétration de la cybersécurité dans l’esprit des 14-18 ans et l’opinion générale qu’ils en ont. L’étude a couvert sept pays en Europe et au Moyen-Orient (le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite). L’étude SANS EMEA Survey : the iGen and Cyber Security synthétise les résultats obtenus.

Si la majorité des lycéensdes pays de l’EMEA ont déjà entendu parler de cybersécurité (81 %), certains pays font état d’une plus grande conscience que d’autres des opportunités et enjeux en la matière, aussi bien au niveau personnel qu’au niveau professionnel. Concernant le fossé de compétence, les pays les plus au fait du sujet pourraient bien avoir un avantage compétitif substantiel vis-à-vis de la formation et de la valorisation des talents sur le long terme.

Les principaux résultats de cette étude :

• Sécurité mobile :Seuls 10 % des 14-18 ans en France estiment que les téléphones portables et les ordinateurs portables auxquels ils ont accès sont très sécurisés,contre 22 % pour le reste de l’échantillon dans sa totalité. Les lycéensen France ne sont que 30 % à accorder de l’importance à la sécurité des appareils numériques qu’ils possèdent ou auxquels ils ont accès, contre 56 % dans les autres pays de l’EMEA etudiés.

• Accès aux appareils personnels :Les lycéensjugeant que les appareils qu’ils possèdent ou auxquels ils ont accès sont très ou assez securisés, s’en remettent encore très largement aux antivirus pour sécuriser leurs appareils (70 % des lycéensen France), suivis par les lycéensqui déclarent ne télécharger que des applications de confiance (50 % en France). Seuls 29 % des lycéensen France estiment être capables de détecter une activité suspecte sur leurs appareils.

• Cybersécurité à l’école :38 % des lycéensinterrogés en France déclarent ne pas avoir reçu d’enseignement à l’école en matière de cybersécurité, contre 23 % au Royaume-Uni, 24 % en Allemagne et 13 % aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

• L’Allemagne en tête en matière de sensibilisation à la cybersécurité : 92 % des 14-18 ans en Allemagne disent avoir entendu parler de cybersécurité, suivis par les Émirats arabes unis (85 %) et le Royaume-Uni (82 %). La France ne comptabilise que 79 %. Considérant la nature prolifique de la cybersécurité et l’attention que les médias lui accordent aujourd’hui, on peut trouver surprenant qu’aucun pays n’ait atteint 100 %.

• L’informatique ne se résume pas à la cybersécurité :30 % des lycéens interrogés en France envisagent l’informatique dans leurs principaux choix de carrière. Dans les faits, il s’agit d’une option que l’on retrouve plus fréquemment dans le top 5 que des carrières plus traditionnelles comme docteur/infirmière (17 %), professeur (21 %), ou un emploi dans la finance (11 %). Sur ces lycéens qu’une carrière en informatique intéresse, 60 % en France montrent un intérêt pour l’IA et la robotique, largement au-dessus de la moyenne en EMEA (49 %). Les lycéens en France ne sont que 36 % à envisager une carrière en cybersécurité, ce qui place ce pays derrière tous les autres interrogés (Arabie saoudite : 63 %, Émirats arabes unis : 58 %, Allemagne : 51 %, Belgique : 45 %, Royaume-Uni : 42 %).

• La cybersécurité comme choix de carrière possible :De manière générale, la conscience globale en matière d’opportunité de carrière en cybersécurité reste faible : 11 % seulement des 14-18 ans de l’EMEA (9 % en France) se déclarent "très conscients" des rôles possibles dans ce domaine. 65 % des 14-18 ans de l’EMEA (64 % en France) se verraient davantage travailler dans la cyber sécurité s’ils en savaient plus sur le sujet.

• Soif de connaissance :Que les lycéens aient ou non conscience des options de carrière disponibles, une majorité écrasante lycéens dans l’EMEA (81 %) apprécierait de pouvoir en apprendre plus dans le cadre scolaire et/ou extra-scolaire.

"Les organisations recherchent plus que jamais des professionnels talentueux de la cybersécurité, et cette demande toujours plus pressante fait que le développement des cyber talents en France se fait de plus en plus nécessaire.Avec les bonnes initiatives, beaucoup pourrait être fait pour encourager et développer les talents existants. De même pour réorienter ceux qui occupent déjà le marché du travail vers la cybersécurité. L’industrie de la cybersécurité en France doit cependant conquérir les cœurs et les esprits des jeunes dans le système scolaire actuel, afin de pouvoir les former à la cybersécurité professionnelle. C’est un passage obligé si nous voulons réellement combler le fossé de compétence dans les années qui viennent," déclare Axelle Saim, Business Development Director France & Luxemburg pour SANS Institute.


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