« Nous sommes à l’orée d’une évolution majeure et rapide des
logiciels de batterie qui promet d’accélérer les temps de charge, de
réduire la consommation d’énergie, de contribuer à l’élimination des
énergies fossiles, et peut-être même de prévenir les actes de
sabotage et d’empêcher de possibles conséquences désastreuses. Le
problème de la consommation d’énergie et de la recharge ne sera pas
réglé par la seule batterie.
Il faut qu’une partie logicielle régule la consommation électrique et
permette une cadence de recharge au ralenti pour éviter la catastrophe,
l’incendie ou l’explosion. C’est ce qui explique l’importance majeure
annoncée des logiciels de batterie dans les années à venir. Les
conditions de stockage et de distribution intelligents de l’énergie
exposent à de possibles abus. Ces prochaines années, les efforts se
concentreront sur les logiciels de gestion de la consommation d’énergie
et sur la sécurité de ces logiciels pour éviter toute tentative de
malversation. En effet, partout où il y a de l’énergie, le risque
existe. Nul doute que des criminels chercheront à s’attaquer aux
logiciels pour batterie, aux batteries de stockage de l’énergie
solaire, aux voitures électriques et au secteur de l’énergie dans son
ensemble.
D’ailleurs, l’intensification des cyberattaques des sites de production
et de distribution de l’énergie provoquera des pannes, des pénuries et
des difficultés de chauffage et de refroidissement. Les conflits
géopolitiques, le changement climatique, les conditions de l’offre et
de la demande d’énergie et le vieillissement des infrastructures de
production et de distribution font que l’approvisionnement en énergie
et les modalités de consommation d’énergie vivent un tournant majeur.
Tout problème d’approvisionnement en énergie fait monter les prix,
mais la menace d’une perturbation voulue pourrait se traduire par
l’impossibilité de se chauffer, des pénuries de marchandises ou des
perturbations majeures des transactions électroniques. Sans énergie,
plus rien ne fonctionne. Les répercussions seront financières mais
elles pourraient aussi se chiffrer en vies humaines. Les États sont
parfaitement conscients des menaces et des répercussions d’attaques des
infrastructures critiques ; et ce sont les cyberattaques visant
spécifiquement la production d’énergie qui auront les plus gros
impacts sur la société. Les organisations criminelles le savent et des
groupuscules opportunistes ou d’état ne manqueront pas de perfectionner
leurs méthodes cybercriminelles pour viser les secteurs de l’énergie.
Plus encore que les attaques des systèmes de contrôle industriels, la
prédiction de telles attaques est fort alarmante puisque c’est tout le
mode de fonctionnement de la société qui repose sur l’énergie »
conclut Thomas Manierre.