« Si vous avez assisté récemment à un concert dans une grande salle, il est possible qu’on vous ait remis un bracelet à LED jetable ou qu’on vous ait proposé d’acheter un bâton lumineux à collectionner. Ces objets connectés reçoivent des transmissions RF pendant l’événement pour l’illuminer.
Les organisateurs contrôlent les impulsions lumineuses et la couleur si bien que les spectateurs qui portent ces bracelets/bâtons créent ensemble une atmosphère particulière qui vient s’ajouter aux sensations du public et aux éclairages de la salle, avec des effets nettement supérieurs à ceux du traditionnel briquet que l’on allumait volontiers auparavant. Il s’agit d’objets à bas coût, jetables et possiblement à usage unique. Ce sont manifestement des déchets électroniques en plus, à moins que le fournisseur ait prévu des services de reconditionnement ou de recyclage. En 2023, des cybercriminels voudront certainement décoder les transmissions RF au moyen d’outils comme Flipper Zero pour perturber les événements qui feront usage de ces agréments. Il faut s’attendre à des attaques visant à dénoncer l’accumulation inutile et délétère de déchets électroniques. Certains pays plus vigilants que d’autres voudront interdire ces objets connectés pour les déchets électroniques qu’ils occasionnent. Dans certains cas, les bracelets seront simplement remplacés par les smartphones avec une appli qui déclenchera le flash ou qui affichera une couleur de fond d’écran au bon moment pour le concert en question.
En parallèle, les conditions de recyclage de la technologie vont évoluer de la simple destruction du matériel à de nouveaux modes de reconditionnement. Plutôt que de recycler les pièces de technologies fonctionnelles mais devenues obsolètes ou qui ne sont plus prises en charge, les fournisseurs trouveront des possibilités de prolongation de la durée de vie des appareils. Des systèmes d’exploitation comme Chrome Flex OS par exemple apportent une touche moderne à d’anciens terminaux devenus obsolètes et permettent de continuer à les utiliser, sans sacrifier la sécurité ni les performances. Ce nouveau marché pourrait séduire tous ceux, particuliers et entreprises, qui ne peuvent se permettre d’acheter des équipements neufs.
Au cours des dix prochaines années, il est possible que de nouvelles entreprises voient le jour, se spécialisant dans le surcyclage et le reconditionnement de la technologie. Plus que du recyclage et des dons, il s’agira de prolongation de longévité et de revitalisation pour que les investissements consentis dans la technologie demeurent sûrs et pris en charge. L’expression « ce n’est pas parce que c’est vieux qu’il faut le jeter » va prendre un nouveau sens ! » prédit Thomas Manierre.