Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 

Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Paiement de demain, une révolution invisible ?

juillet 2009 par Emmanuelle Lamandé

Ces dix dernières années, nos usages ont sensiblement évolué au niveau des paiements. Néanmoins, le futur devrait, selon la société Monext, être marqué par une révolution encore plus saisissante : dématérialisation de la monnaie, paiement sans contact et multi-applicatif, convergence du paiement et du téléphone… L’objectif sera de pouvoir payer de n’importe où, n’importe quand, de n’importe quelle manière, et ce le plus simplement du monde... est-ce réellement possible ?

Chaque année, plus de 8 milliards de transactions sont effectuées en France, soit près de 135 transactions par français. Sur ce nombre, 27 seraient des retraits (soit environ 2 retraits par mois), 105 des paiements (environ 10 par mois) et 3 des achats en ligne. Le nombre de transactions par carte a considérablement augmenté ces 10 dernières années. Deux principales raisons expliquent ce phénomène : on trouve aujourd’hui des cartes pour tout et le montant minimal de paiement a sensiblement diminué, accroissant de ce fait le nombre de transactions pour de petites sommes.

Plusieurs aspects accompagnent ce phénomène. Tout d’abord, la législation évolue, notamment avec la mise en place de l’Europe des Paiements (SEPA). L’objectif est d’arriver à la même simplicité de paiement quel que soit l’endroit où vous vous trouvez en Europe. La réglementation et les usages, eux aussi, changent. La carte est devenue omniprésente (paiements, transports, parking, shopping, santé, cantine, …). A l’heure actuelle, vous pouvez payer de n’importe où, quand vous le souhaitez, quel que soit le montant, et ce de différentes manières (bornes de paiement, Internet, Smartphone, SMS, téléphone...). La vie au quotidien sans téléphone portable, Internet et carte de crédit est aujourd’hui quasi-impossible.

Ces nouveaux usages ont mis en exergue un besoin croissant de sécurité.
 Selon Unisys, 54% des français se disent inquiets quant à la sécurité des paiements et transactions en ligne.
 Les paiements à distance représentent 44% du montant total de la fraude en 2008 (Observatoire de la sécurité des paiements).
 Les tentatives de fraude à la carte bancaire ont représenté près de 3% du chiffre d’affaires des boutiques en ligne en 2008.
Face à ces constats, la sécurisation des paiements en ligne se renforce, avec le dispositif 3D-Secure, par exemple, et la mise en place de solutions d’authentification forte pour sécuriser le commerce et la banque en ligne.

Comment va-t-on payer demain ?

Pour la société Monext, les paiements de demain seront révolutionnés par différentes évolutions. La dématérialisation de la monnaie apparaît, tout d’abord, incontournable. C’est un mouvement qui connaît une forte accélération et les échanges dématérialisés se multiplient. L’acceptation par le consommateur des supports de cette dématérialisation (en premier lieu la carte) est, quant à elle, de plus en plus large. Il existe, en outre, une différence entre la monnaie matérialisée et dématérialisée. La monnaie matérialisée est indifférente et passe de consommateur en consommateur, alors que la monnaie dématérialisée est personnalisée. Cette personnalisation permet d’accroître la protection.

Dans l’esprit de Monext, chaque consommateur doit avoir accès à une carte. L’objectif est de pouvoir accepter tout ce qui se présente. Quel que soit le moyen de paiement présenté, il faut être en mesure de le lire. Les cartes prépayées, par exemple, permettent aux non-bancarisés d’accéder à tous les types de services (péage, carburant…).

Le paiement sans contact a vocation à être rapide et à supprimer la monnaie physique dans les transactions de flux. Le paiement sera également multi-applicatif. On observera à l’avenir une multiplication des cartes multi-applicatives (débit, crédit, fidélité, …). Sur un même support pourront cohabiter plusieurs services. Un support ne peut, cependant, pas capter tous les usages mais doit surtout s’adapter au cycle de vie et aux usages des porteurs. Les échanges seront, quant à eux, de plus en plus rapides et l’émission instantanée de cartes à puce possible, pour les établissements financiers de la grande distribution et les grands réseaux bancaires.

On observera également une convergence du paiement et du téléphone. La mobilité de notre société actuelle implique de pouvoir payer n’importe où, n’importe quand. Le paiement mobile sans contact sera donc amené à se développer. Le téléphone portable deviendra un outil transactionnel et le terminal léger, dans son ensemble, représentera un outil idéal. Reste à savoir de quelle manière cette convergence s’organisera ? Comment les différents acteurs concernés vont-ils se mettre d’accord sur le système de paiement ? L’histoire nous le dira…


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants