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Numérique : notre empreinte cachée

juin 2019 par Emmanuelle Lamandé

Pour sa 6ème édition, l’événement 360 Possibles a accueilli « au naturel », dans le parc du Thabor de Rennes, plus de 2 000 acteurs engagés dans les transitions énergétiques, écologiques et sociétales. Chaque année, l’événement, organisé par Bretagne Développement Innovation (BDI), propose de réinventer la vision du travail et d’expérimenter différentes techniques permettant de sortir de ses schémas de pensée habituels. Lors de cette édition 2019, les problématiques liées à notre environnement étaient au cœur des débats. De quelle manière réduire notre impact sur la planète au quotidien ? Comment changer notre vie numérique énergivore ? Autant de questions abordées, qui au final nous concernent tous, entreprises comme citoyens, que l’on évolue dans l’écosystème IT ou non.

Réchauffement climatique, érosion des sols, pénurie d’eau douce, pollution de l’environnement, déforestation, diminution de la biodiversité..., autant de conséquences de nos excès de consommation en tout genre, multipliés par le nombre d’individus que nous sommes aujourd’hui sur la planète. Fort heureusement, tous les pays ne consomment pas actuellement autant que nous. La France fait partie des 12 économies mondiales qui importent massivement en provenance de pays à faible coût de main d’œuvre et qui consomment le plus, aux côtés des USA, du Japon, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Australie, de l’Italie, de l’Espagne, de la Corée du Sud, de l’Arabie Saoudite, du Canada et des Pays-Bas. Ces 12 pays, qui représentent moins de 15% de la population mondiale, consomment à eux seuls plus de la moitié de l’énergie disponible. En France, en 2019, nous vivons comme si nous avions à disposition les ressources de 3 planètes. La moyenne est de 1,5 à travers le monde. Si nous ne faisons rien, ce chiffre montera à 4 d’ici 2050. Il est donc aujourd’hui vital d’optimiser nos investissements dans le climat, et de changer nos usages et comportements. Mais encore faut-il avoir vraiment conscience de ce que nous consommons, et des impacts cachés de tout ce qui s’est construit pour nous comme des « habitudes ». Quel véritable impact environnemental se cache lorsque vous roulez en voiture, prenez l’avion, mangez un steak, portez un jean, utilisez un ordinateur ou un téléphone portable ou tout bonnement prenez une douche ?

81% de notre impact serait caché…

Nous avons, en effet, en tant que consommateurs vivant en Occident, plus d’impact sur l’écosystème que nous le pensons. Pas seulement dans nos maisons ou à la pompe à essence, mais également à l’autre bout de la planète, où sont produits, puis transportés les objets que nous achetons quotidiennement. Moins d’1/4 de notre impact serait visible ; et 81% serait caché (extraction minière des matières premières, fabrication, transport, packaging, déchets…). En tant que consommateur, nous entretenons ce système. Mais, pour changer faut-il déjà avoir conscience de cet impact caché et en connaître toute la machinerie. C’est l’objectif de l’ouvrage « The hidden impact » de Babette Porcelijn (traduit en français, « Notre empreinte cachée »), présenté par Saskia Mulder, Trainer, Think Big Act Now, à l’occasion de l’évènement 360 Possibles. Ce livre, dont la majorité des chiffres de cet article sont issus, montre comment faire la différence en termes de développement durable dans nos choix du quotidien.

… et pas forcément où on l’imagine

Quand on parle de climat et d’impact énergétique aujourd’hui, on entend surtout parler des problèmes liés à la gestion des déchets, des emballages, et notamment du plastique… avec raison certes, puisque ces pratiques et usages ont un impact indéniable sur notre planète. Mais il ne faut pas perdre de vue que ce qui se trouve à l’intérieur de ces emballages a encore plus d’impact que ces contenants. Supprimer ou repenser les emballages est absolument nécessaire, mais il faut donc aussi revoir ce que nous achetons et mettons chaque jour dans nos assiettes.
Et, contrairement aux idées reçues, ce qui consomme le plus de ressources à l’heure actuelle sur notre planète se tient souvent dans votre poche ou dans votre sac. Les biens de consommation, à commencer par les appareils électroniques sont les plus énergivores aujourd’hui. Smartphones, tablettes, ordinateurs, objets connectés en tout genre… ont envahi nos quotidiens et sont largement démocratisés sur la planète, mais peu d’entre nous ont conscience de leur empreinte écologique, souligne Olivier Ridoux, Professeur des universités, Université de Rennes 1 - IRISA. Pourtant, le cyberespace, comme le numérique dans son ensemble, consomme énormément d’énergie et de matières.

Voici d’ailleurs le Top 10 de ce qui a aujourd’hui le plus d’impact sur notre planète, explique Saskia Mulder :
 1. Les produits de consommation, à commencer par les appareils électroniques (téléphones, ordinateurs, tablettes, objets connectés…) ;
 2. La viande, notamment de bœuf : pas moins de 15 000 litres d’eau se cachent derrière la production d’un seul kilo de bœuf ;
 3. Les voitures : vous pourriez rouler pendant près de 3 ans avec l’énergie utilisée pour fabriquer une seule nouvelle voiture ;
 4. Le logement : la construction d’une nouvelle maison utilise la même quantité d’énergie que son chauffage pendant une période pouvant aller de 15 à 20 ans ;
 5. L’alimentation et les boissons (hormis la viande, les œufs et les produits laitiers) : 15% de l’énergie consommée dans le monde est consacrée à l’agriculture et au transport de produits alimentaires ;
 6. L’avion : il faut en moyenne planter 1 000 arbres pour compenser l’impact énergétique d’un vol aller-retour Paris-Bali (cette 6ème place dans le classement est liée au fait que bon nombre de personnes ne prennent jamais l’avion, sinon son impact serait beaucoup plus important) ;
 7. Les vêtements et textiles : derrière chaque jean se cache une consommation pouvant atteindre jusqu’à 10 000 litres d’eau (culture du coton et lavage compris) ;
 8. Les produits laitiers et les œufs ;
 9. L’eau courante ;
 10. Les transports en commun.

Un immatériel très « terre à terre »

L’aspect « immatériel » du numérique fausse complètement la perception que les gens en ont, explique Olivier Ridoux. Beaucoup s’imaginent que surfer sur Internet, communiquer via les réseaux sociaux, écouter de la musique en ligne, regarder une vidéo en streaming, envoyer un mail, ou ne serait-ce qu’un SMS, n’a pas spécialement d’impact sur notre planète, sous prétexte de la « dématérialisation ». Et c’est bien là le plus gros problème ! Car faire changer les comportements et les habitudes, déjà quand on a conscience des risques et des impacts reste compliqué, mais changer ses habitudes quand on en a aucune conscience relève du défi.

Derrière nos échanges virtuels, nos recherches sur Internet, nos partages de photos, de vidéos ou de musique… se cachent, pour en assurer le bon fonctionnement, des infrastructures matérielles belles et bien réelles, composées de kilomètres et de kilomètres de câbles, de fibres, des réseaux, des serveurs, des Data Centers, des systèmes de sauvegardes redondés dans différents endroits géographiques en France et à travers le monde, des systèmes de refroidissement… Dans nos appareils électroniques se cachent, de plus, bon nombre de matières premières, composants, métaux… ayant un impact très fort. C’est le cas par exemple des batteries.

En effet, outre la consommation que nous faisons au quotidien des équipements numériques, il faut aussi prendre en considération l’avant et l’après. La phase de fabrication de ces objets, et de leurs composants, reste à ce jour la plus impactante, et représente en moyenne près de 80% de la consommation énergétique totale (matériaux, métaux, eau…). Nous connaissons très peu les procédés de production de ces équipements et les ressources nécessaires à leur fabrication. Il en va de même pour la gestion de leur fin de vie, qui reste un énorme point noir dans le domaine du numérique. Les procédés de recyclage et de mise au rebut de ces objets restent encore des étapes floues pour bon nombre de consommateurs. Que faire de nos appareils une fois que nous avons choisi de les troquer pour des plus « modernes » et qu’ils ne nous servent plus ? Combien de nos appareils pourrissent aujourd’hui au fond de nos placards alors qu’ils pourraient avoir une seconde vie quelque part ou être recyclés ?

Il en va de même d’ailleurs dans beaucoup de domaines : nous connaissons peu l’histoire qui se cache derrière le jean ou les chaussures que nous portons, la pièce de bœuf ou le plat préparé que nous allons manger, la douche que nous allons prendre… Mais quel que soit le domaine en question, il est essentiel de prendre en compte le cycle de vie d’un objet dans son ensemble, à savoir l’intégralité des ressources nécessaires à sa fabrication, à son packaging, à son transport, à son utilisation, puis à son recyclage. De plus, on a tendance aujourd’hui à penser l’impact énergétique uniquement en termes d’émission de gaz à effet de serre, ce qui est réducteur. Par exemple, quand on pense l’impact d’un équipement technologique, il faut également prendre en compte l’ensemble des facteurs suivants : consommation d’eau, de matériaux et de ressources minérales, acidification des matériaux, production d’ozone phototechnique, de particules fines…

Une requête sur un moteur de recherche parcourt en moyenne 15 000 kilomètres pour nous délivrer la réponse

Prenons l’exemple de l’ordinateur portable. Sa fabrication a beaucoup plus d’impact que l’électricité nécessaire à son utilisation. L’extraction des matières premières indispensables pour la production de quelques composants serait à l’origine, selon Babette Porcelijn, de 95% de l’impact global des ordinateurs. La carte mère représenterait à elle seule la moitié de cet impact.

Quelques chiffres :
 Une requête sur un moteur de recherche parcourt en moyenne 15 000 kilomètres pour nous délivrer la réponse, et sa consommation équivaut à une lampe halogène allumée pendant près de 20h ;
 Une vidéo regardée en streaming équivaut à 20 machines à laver qui tournent simultanément ;
 Le téléchargement d’un gigaoctet de données consomme près de 200 litres d’eau.

Aujourd’hui, on parle d’éco-responsabilité en matière d’alimentation (viande, fruits et légumes…), mais on ne le fait pas dans le domaine du numérique, constate Yann Dieulangard, Chef de projet Etudes, Bretagne Développement Innovation (BDI). « Nous sommes dans un monde de l’offre, de production de données, sans avoir de réflexion par rapport aux aspects environnementaux. Nous sommes certes aujourd’hui dans une logique d’optimisation des espaces de stockage, de calcul… nécessaires, mais la quantité de données produites suit de son côté une courbe de croissance constante, pour ne pas dire exponentielle. Chaque année, nous produisons beaucoup plus d’informations que l’année précédente. Les besoins sont donc chaque jour de plus en plus importants. » Tous les compteurs de nos usages numériques explosent en effet d’une année à l’autre. Le numérique représenterait aujourd’hui près de 10% de la production d’électricité mondiale. En 2030, Internet pourrait d’ailleurs consommer autant d’électricité que toute l’humanité en 2008, selon l’université de Dresde.

L’utilisation que nous faisons de nos appareils électroniques représente en ce sens un défi majeur pour notre société et notre environnement aujourd’hui, et à venir. Les questions relatives aux impacts sociaux, économiques et environnementaux du numérique doivent donc inévitablement être posées. Il faudra, de plus, certainement en limiter les usages. L’instantanéité, la frugalité de l’information… sont autant de valeurs derrière lesquelles courent les individus aujourd’hui, mais à un moment il faudra savoir dire STOP à cette recherche du « toujours plus, toujours plus vite ! », ou du moins y mettre certaines limites.

Faire durer nos appareils et ne pas changer « pour changer »

A l’heure actuelle, un téléphone est changé en moyenne tous les deux ans, pas parce qu’il ne marche plus, mais uniquement par effet de mode ou sous prétexte de gagner en rapidité et d’avoir toujours plus de fonctionnalités. Chez les plus jeunes, le turn-over de ces équipements est encore plus fréquent. La première action que nous pouvons donc tous faire en tant que consommateur concerne la durée de vie de nos appareils : ne pas changer « pour changer », uniquement par effet de mode, faire durer nos appareils autant que possible, et leur donner une seconde vie (recyclage, seconde main). Pour faciliter ces processus, il faudrait également que les marches à suivre relatives à la mise au rebut de nos appareils soient plus claires. Un important travail doit aussi être fait sur ces sujets.

Nous ne pouvons rien faire sans impacts sur la planète, mais il est primordial que nous en ayons conscience. Pour cela, il est essentiel que l’affichage soit beaucoup plus explicite. Quand vous achetez un billet de train aujourd’hui, est notifié l’impact de votre voyage en termes d’émissions de gaz à effet de serre. L’équivalent doit être fait dans le domaine du numérique, de manière à favoriser la prise de conscience. En tant que citoyens et consommateurs, il nous faut également apprendre à regarder et à lire les étiquettes, de manière à être plus lucides dans nos choix.
L’objectif à terme sera aussi de faire en sorte que cet impact ne soit plus caché, et se fasse en toute connaissance de cause. Une marge importante existe aujourd’hui pour améliorer les process, que ce soit dans les phases de conception, de fabrication, de consommation ou de recyclage.

Il est effectivement primordial d’agir aussi à la source, explique Thierry Leboucq, Président de Greenspector. Cette startup travaille en ce sens sur l’écoconception des logiciels et services numériques. Elle aide les équipes digitales à concevoir des sites et des applications mobiles et Web moins énergivores, en mettant à leur disposition des outils de mesure et de pilotage d’analyse d’impact de ce qu’elles développent. Globalement, 2/3 des ressources utilisées peuvent être, selon lui, évitées. Pour cela, il faut trouver les bons leviers, inhérents à chaque projet, ainsi que les moyens d’augmenter l’autonomie des appareils, afin par exemple de réduire l’utilisation de la batterie et son usure.

En tant que consommateurs, nous avons plusieurs leviers d’actions, à commencer par :
 Bien choisir son matériel ;
 Paramétrer ses appareils électroniques (mode économie d’énergie…) ;
 Savoir se déconnecter, éteindre ou se mettre en mode avion quand on n’en a pas l’utilité ;
 Selon une étude de l’ADEME, lors d’une recherche sur le Web, taper directement l’adresse d’un site ou l’enregistrer comme « favori » plutôt que de passer par un moteur de recherche permettrait de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre ;
 Sinon, utiliser des moteurs de recherche plus éco-responsables et plus respectueux de la vie privée, comme Ecosia ou Qwant ;
 Prendre conscience de la face cachée du numérique et de ses impacts ;
 Savoir ne pas acheter ce dont nous n’avons pas besoin ;
 Faire durer ses équipements et en assurer le recyclage ;
 Sensibiliser son entourage quant à cette problématique et aux bonnes pratiques.

Il serait difficilement concevable aujourd’hui de ne pas continuer avec le numérique, estime Olivier Ridoux, néanmoins il faut continuer différemment. Nous avons les compétences et les savoir-faire pour faire changer les choses, mais des questions philosophiques, politiques et éthiques doivent être posées. Il faudra sans doute aussi exercer une pression réglementaire, afin de pousser les fabricants et les individus à faire évoluer leurs pratiques. La sensibilisation comme la formation des différents acteurs, entreprises comme consommateurs, est également un axe à développer : dire aux gens ce qu’ils peuvent faire ou non, et leur en donner les moyens.

Réduire sa consommation électrique, de viande, ses déplacements en voiture et en avion, consommer local et de saison, favoriser la marche à pied, les transports en commun... sont des recommandations que nous entendons un peu partout aujourd’hui et déjà bien ancrées dans les bonnes pratiques de ceux qui souhaitent changer ou qui l’ont déjà fait. Pour Saskia Mulder, il est également essentiel, y compris dans le domaine du numérique, de partager, réparer et prolonger la durée vie de nos appareils autant que possible, mais aussi de recycler et favoriser les usages en « seconde main ». Payer le prix correspondant réellement à l’impact que tel ou tel aliment, bien de consommation, a sur notre planète changerait, en outre, complètement la donne. Cela aiderait à la prise de conscience et nous ferait réfléchir à deux fois avant de nous faire consommer ou acheter ce dont nous n’avons pas forcément besoin.

Nudge : le petit « coup de pouce » qui favorise les « éco-comportements »

Outre ces différentes actions, les nudges font également partie des techniques utilisées aujourd’hui, car pouvant avoir un impact positif sur notre consommation énergétique et nos comportements. Le nudge est une approche basée sur les sciences comportementales destinée à influencer les comportements d’usagers, de collaborateurs, de consommateurs, sans les forcer et ce dans un but vertueux, explique Antoine Barrailler, Concepteur de contenus de communication & de nudges, Agence OOK. Le postulat de la méthode, développée par Daniel Kahneman, est basé sur le fait que les êtres humains ne sont pas des êtres rationnels. Nous avons souvent une vision tronquée de la réalité, en raison d’un certain nombre de biais cognitifs qui viennent interférer dans notre perception des choses et fausser nos jugements : biais sensori-moteurs, psychologiques, affectifs… Le nudge serait alors le « petit coup de pouce » permettant de créer des automatismes, de favoriser la prise de décision et d’inciter les hommes à adopter des comportements qui améliorent leur vie sans attenter à la liberté des autres. Pour être efficient, un nudge ne doit pas être coercitif. Il doit répondre à un réel besoin, le plus souvent pour le bien commun, se faire de manière douce et être limité dans le temps.

Les nudges sont aujourd’hui utilisés dans de nombreux domaines (environnement, transport, politique, santé, sécurité…), sans que nous en ayons forcément conscience. L’exemple le plus emblématique en matière de nudge reste l’image de la mouche collée au fond des urinoirs dans les toilettes de l’aéroport d’Amsterdam Schipol. Les responsables de l’aéroport ont eu cette idée afin d’inciter les hommes à viser la mouche, et ainsi réduire les coûts de nettoyage et améliorer la propreté des sanitaires. Plutôt surprenant, mais particulièrement efficace ! En France, la mouche a été reprise dans les Ouigo de la SNCF. A Londres, pour inciter les passants à jeter leurs mégots dans les poubelles, les autorités ont par exemple imaginé des double-poubelles permettant à chacun de répondre, par l’intermédiaire de son mégot, à des questions telles que : « pour vous, quel est le meilleur joueur de foot du monde ? Ronaldo ou Messi ? », « Quel est votre chanteur préféré ? »… Là encore, l’efficacité de la méthode est redoutable.

Les gouvernements et collectivités se sont ainsi emparés des nudges il y a déjà quelques années, souvent pour traiter des problématiques de sécurité publique, favoriser le don d’organes ou l’utilisation des transports en commun, réduire la consommation énergétique et le gaspillage alimentaire, améliorer la gestion des déchets... Barack Obama a été le premier à créer sa « Nudge Unit », suivi de David Cameron et d’Angela Merckel. En France, l’initiative, mise sur pied par Emmanuel Macron, est plus récente. Les nudges sont par exemple régulièrement utilisés aujourd’hui dans nos transports en commun, mais aussi dans nos écoles, afin de réduire le gaspillage alimentaire ou de favoriser un meilleur tri des déchets. Les nudges ont donc déjà fait leurs preuves, même s’ils peuvent encore être déclinés de mille et une manières. Sous réserve d’éthique et de déontologie, beaucoup reste ainsi à inventer en la matière, surtout dans un domaine aussi vital que l’environnement.

Calculez votre empreinte cachée

Enfin, sans être « incité » d’une quelconque manière, il est primordial, selon Saskia Mulder, que chacun apprenne à vivre aujourd’hui de manière éco-neutre ou éco-positive. Tout le monde (gouvernement, entreprises, consommateurs) est responsable de ce qu’il advient aujourd’hui et de ce qu’il adviendra demain de notre planète.

Pour ceux qui le souhaitent et savoir où vous situer par rapport à tous ces chiffres, vous pouvez calculer votre propre empreinte cachée sur votre smartphone via l’outil « Mon empreinte cachée » ! disponible à l’adresse suivante : www.notreempreintecachee.fr. Cela vous aidera à repérer où se cachent vos mauvaises habitudes et quels sont vos leviers d’amélioration pouvant faire la différence.


Pour aller plus loin :
 https://babetteporcelijn.com/fr/
 Retrouvez le guide de l’ADEME qui donne les conseils pratiques à appliquer au quotidien : https://www.ademe.fr/face-cachee-numerique


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