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La main d’œuvre virtuelle, la réalité digitale, la blockchain, l’intelligence artificielle globale inaugurent une nouvelle étape dans la transformation numérique des entreprises

avril 2018 par Deloitte

L’IoT, la blockchain, la réalité augmentée, l’intelligence artificielle sont
aujourd’hui les stars du monde de l’innovation, elles redéfinissent l’écosystème
économique, l’environnement IT et les usages des consommateurs. Ces dernières
années, de nombreuses entreprises se sont lancées dans l’aventure en
expérimentant ces nouvelles technologies. La 6ème édition de l’étude " Tech
Trends " de Deloitte montre que l’année 2018 sera marquée par une nouvelle étape
dans la transformation numérique des entreprises, avec le développement
d’approches plus globales.

" En 2017, sous la houlette de nouveaux pilotes de la transformation comme les "
Chief Digital Officer " ou les " Chief Data Officer ", des programmes de migration
vers le cloud, des stratégies digitales, des initiatives Big Data ont fleuri au
sein des entreprises. Au fil des expérimentations, l’interdépendance entre les
technologies et les programmes de transformation s’est révélée de plus en plus
évidente. Pas d’analytics sans Big Data. Pas de Big Data sans une infrastructure
cloud. En 2018, nous verrons émerger une entreprise qui saura créer une harmonie
entre stratégie, technologies et opérations, une entreprise qui saura faire jouer
en rythme les technologies stars pour écrire une nouvelle partition vers le
succès. " estime Sébastien Ropartz, Associé Conseil Technology Strategy &
Architecture chez Deloitte.

Les 8 tendances majeures technologiques identifiées par Deloitte :

 1. Repenser son système d’information : de nouveaux modèles de prestations et de
gouvernance

Au cours des dernières années, DSI et métiers se sont rapprochés pour intégrer
toujours plus profondément les innovations digitales dans la stratégie de
l’entreprise. Face à une accélération du rythme des ruptures technologiques, les
DSI doivent se concentrer sur la création d’un environnement dans lequel
l’infrastructure est évolutive et dynamique et l’architecture, ouverte et
extensible. Pour ce faire, elles doivent automatiser des opérations, adresser la
dette technique et moderniser les services d’infrastructure.

Par ailleurs, la frontière entre les compétences métiers et SI devenant plus
floue au sein de l’entreprise, les DSI doivent proposer un nouveau modèle de
fonctionnement en réorganisant les compétences dans un modèle transverse, en
apportant de la souplesse dans l’allocation des ressources et en assumant une part
d’incertitude dans le portefeuille d’investissement.

 2. La main d’œuvre virtuelle : vers de nouveaux modes de collaboration
hommes/machines

Dans les années à venir, les humains et les machines travailleront ensemble dans
un flux continu, chacun complétant les efforts de l’autre. Les solutions
d’automatisation intelligente permettront d’augmenter la performance humaine en
automatisant certaines tâches au sein d’une activité. Elles libéreront ainsi du
temps humain pour le réaffecter à la résolution de problèmes qui nécessitent de
l’empathie, des qualités relationnelles et de l’intelligence émotionnelle.

" Le défi pour les entreprises consistera à montrer aux équipes en place les
opportunités offertes par la technologie et à les leur faire accepter. Le
management devra penser à une nouvelle organisation centrée sur la créativité et
la contribution sociale des salariés. Les entreprises devront en outre s’assurer
que leurs collaborateurs sont à l’aise avec la technologie et qu’ils peuvent
s’adapter rapidement aux évolutions constantes de leur rôle. Enfin, il sera
primordial que les RH et la DSI s’accordent sur la gestion des talents. " souligne
Eric Delgove, Associé Conseil Technology Strategy & Architecture chez Deloitte.

 3. Valorisation et souveraineté des données

Les agents conversationnels, la vision par ordinateur, la compréhension du langage
naturel ou encore les agents virtuels sont des technologies d’intelligence
artificielle (IA) désormais utilisées au sein des entreprises. Cependant certaines
technologies IA, comme les systèmes experts, sont en passe d’être évincées par
de nouvelles technologies plus robustes et plus performantes telles que le Machine
et le Deep Learning. De plus, certains cas d’usage basés sur l’IA sont assez
matures, comme les modèles prédictifs et les conseillers experts cognitifs, tandis
que d’autres sont plutôt futuristes comme les véhicules autonomes et
l’intelligence artificielle générale. En 2020-2025, l’utilisation
d’applications IA comme les chatbots, la vision par ordinateur et les robots
intelligents devrait connaître un essor considérable.

 4. Libérer le potentiel du digital en le plaçant au coeur des opérations métiers

Le digital s’apprête à révolutionner les processus cœur de métier.
L’Internet des Objets (IoT), la Robotic Process Automation (RPA), la blockchain et
l’intelligence artificielle redéfinissent complètement la chaîne logistique et
les moyens de production. Par exemple, la blockchain permet d’assurer la
traçabilité des produits et de certifier les transactions entre les acteurs de la
chaîne logistique. En combinant cette technologie avec l’IoT et l’analyse
prédictive, il est envisageable d’autoréguler les flux logistiques depuis les
entrepôts des fournisseurs jusqu’aux points de livraison.

 5. La réalité digitale : finis les prototypes, place à l’industrialisation

La révolution induite par la réalité virtuelle et la réalité augmentée entame
une étape charnière de son développement. Le temps des " Proof Of Concepts " et
des initiatives de niche touche à sa fin, les entreprises commencent à mettre en
place des stratégies " globales " sur ces sujets en s’appuyant sur des cas d’usage
innovants et des prototypes industriels. Des barrières à l’entrée demeurent mais
les opportunités pour les entreprises et les particuliers sont telles qu’une
adoption de masse est imminente. Certains acteurs ont déjà commencé à établir
de nouvelles règles de conception et de design et à acquérir des compétences
clés, ouvrant ainsi le chemin vers une nouvelle ère : celle de la Digital Reality.

 6. La blockchain est plurielle : sa généralisation est désormais envisageable

Entre grands groupes et start-ups, expérimentations internes et développement des
places de marché, blockchain privée et blockchain publique, rien n’est encore
joué pour une utilisation à grande échelle de la blockchain. Les pionniers en la
matière nouent des alliances pour imposer leurs modèles. En effet, différentes
technologies de blockchain existent et doivent être rendues interopérables. Cela
permettrait aux entreprises de notamment partager plus facilement des solutions
blockchain et de collaborer à leur développement en continu. En outre, les
développeurs pourraient acquérir des connaissances approfondies sur une blockchain
en particulier plutôt que de se disperser à se former sur de multiples
technologies.

" Au-delà du manque de standardisation des technologies, qui présente un défi à
moyen terme, une autre préoccupation concernant la blockchain est l’évolution de
la législation. Si, d’un point de vue juridique, blockchain et crypto-monnaies sont
dans une zone grise, cela ne sera pas le cas très longtemps. Aussi, il est
légitime de questionner le devenir des systèmes blockchain développés
actuellement et leur adéquation avec la législation future. En France, nous
bénéficions de régulateurs bienveillants sur l’utilisation des technologies
blockchain. Citons par exemple la consultation publique du Trésor pour les minibons
en 2017, ou celle de l’Autorité des Marchés Financiers sur les ICOs dernièrement.
" affirme Olivier Lallement, Senior Manager Conseil Technology Strategy &
Architecture chez Deloitte.

 7. L’impératif de l’API : un levier stratégique pour la DSI comme pour les métiers

Les besoins croissants d’agilité, l’arrivée à maturité de standards et
technologies d’intégration incitent de plus en plus d’organisations à
développer une approche d’interfaces de programmation d’application (API)
facilement interopérables et réutilisables. Ces API sont capables de donner une
seconde vie à des systèmes obsolètes. Elles permettent à un écosystème interne
ou de partenaires de développer rapidement de nouveaux usages ou services
innovants, et contribuent à accélérer la concrétisation de grandes initiatives
de transformation digitale. En faisant des API un levier stratégique, les
entreprises peuvent significativement améliorer le retour sur investissement de
leurs actifs IT et libérer leur potentiel d’innovation pour mieux se
différencier sur leurs marchés.

 8. Vers l’intelligence artificielle globale et l’informatique quantique

Les progrès continus dans le domaine de l’intelligence artificielle suggèrent que
dans un futur plus ou moins lointain, la technologie pourrait atteindre les
capacités intellectuelles sociales et émotionnelles de l’être humain et, ce
faisant, effacer la frontière entre les machines et celui-ci. Connue sous le nom
d’intelligence artificielle générale (IAG), cette version avancée de l’IA
aurait des capacités qui correspondent à l’instinct. Un système IAG abouti
aurait la capacité de raisonner dans l’incertitude, de prendre des décisions, de
sentir et de communiquer naturellement.

L’informatique quantique n’en est qu’au stade expérimental mais elle constitue
déjà une menace pour la cybersécurité. En effet, elle promet une puissance de
calcul telle qu’elle serait capable de déchiffrer n’importe quel système de
cryptage classique en quelques secondes. Cependant, le jour d’un déchiffrement
généralisé grâce à une puissance quantique est encore lointain. Dans
l’intervalle, les chercheurs en cryptographie produiront de nouveaux algorithmes de
chiffrement plus robustes, repoussant l’échéance de la menace.


Méthodologie

Pour la sixième année consécutive, l’étude Tech Trends s’appuie sur une
méthodologie spécifique, destinée à identifier les tendances d’investissement et
d’innovation technologiques des entreprises. Deloitte France adapte l’étude Tech
Trends publiée aux Etats-Unis en tenant compte du contexte propre aux entreprises
françaises. Les tendances sont sélectionnées sur la base des retours de clients
sur leurs priorités actuelles et futures ; des points de vue d’acteurs éminents de
l’industrie ou du monde universitaire ; des travaux de recherche d’analystes et de
groupes de réflexion sur les technologies ; des feuilles de route et priorités
d’investissements de start-up, de capital-risqueurs et des principaux fournisseurs
de technologie ; ainsi que des idées insufflées par des groupes de travail
collaboratifs et des exemples recueillis au sein du réseau de professionnels
Deloitte comprenant plus de 200 000 experts à travers le monde.

L’étude complète est disponible[ici]
(https://www.dropbox.com/s/yz0wcfd2ie8w7y6/Tech%20Trends%20FR%202018%20VDEF.pdf?dl=0)


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