Le M2M et les technologies de communication radio ont permis à un nombre croissant d’objets d’échanger des données sans intervention humaine. L’Internet des Objets est né. Le potentiel est considérable et les enjeux concernant les moyens de communication (M2M, RFID, NFC, WIFI, ZIGBEE...), l’auto ID, l’infrastructure des réseaux, la sécurité des données et des échanges, et le respect de la confidentialité sont cruciaux. Cela marque un nouveau départ pour la carte SIM (Subscription Identity Module) GSM, qui pourrait être rebaptisée MIM (pour Machine Identity Module) et de nouvelles perspectives pour l’industrie de la carte à puce.

Une nouvelle ère pour les télécoms

Les connexions sans fil cellulaires (GSM et LTE) entre machines vont-elles dépasser à terme celles des personnes ? C’est le scénario indiqué par la récente acquisition d’un des leaders mondiaux du M2M (Cinterion), par le leader mondial de la digital security et de la carte SIM, Gemalto. Le marché du M2M qui connaît des débuts modestes à l’image du GSM en 1991, devrait se développer dans des proportions encore plus impressionnantes (la barre des 5 milliards d’abonnés à la téléphonie cellulaire vient d’être franchie)[1] <#_ftn1> . Le M2M vise en effet un parc d’équipements estimé entre 50 et 70 milliards de machines, soit entre dix fois le nombre actuel d’abonnés sans fil aux réseaux cellulaires et dix fois celui de la population mondiale actuelle.
Selon ABI Research, le nombre de modules M2M intégrant une carte « MIM » livrés dans le monde devrait être multiplié par 4 en six ans (2009-2015). Il passerait ainsi de 28 millions à 114 millions en 2015. Ce marché est tiré par plusieurs grandes applications : l’automobile, la gestion de flotte, l’énergie, et la santé pour lequel la présence de la carte « MIM »est absolument critique pour des raisons évidentes de sécurité et de confiance dans les données transmises.

Récemment des avancées importantes ont été réalisées par l’ETSI en matière de standardisation pour la spécification de cette carte « MIM ». Elles vont naturellement favoriser son adoption et sa mise en œuvre par tous les intégrateurs "métiers".

Pour l’industrie de la “smart security", ces évolutions offrent de nouvelles perspectives de développement : livraison de nouvelles cartes SIM, nouveaux éléments sécurisés, offres de services étendues.

L’Internet des Objets (IoT) - un monde “clickable”

L’idée de relier le monde virtuel de l’Internet à celui du monde physique des objets[2] <#_ftn2> et des machines s’appuiera sur l’évolution des réseaux IP, et notamment sur l’IPv.6 qui permettra de passer d’un potentiel de 4 milliards d’adresses Internet à plus de 600 000 milliards. Il s’appuiera également sur les prochaines générations de réseaux cellulaires, et en particulier le LTE (un réseau tout IP), qui permettront d’atteindre des débits de plus de 100 Mbit/s. Cependant, il se construira surtout grâce à la convergence des technologies sans fil (UMTS, HSPA, LTE, Wi-Fi, Wimax, etc.) et des technologies sans contact, comme celles qui vont se déployer avec les applications de téléphonie mobile ou de domotique (NFC, Bluetooth ou ZigBee). Le parc de 800 millions de téléphones NFC en 2015 devrait se développer conjointement avec des applications de paiement ou de ticketing via la lecture de tags RFID placés sur des objets ou des machines.

La tag “attitude” et la sécurité

Le marché mondial des tags est déjà en forte croissance[3] <#_ftn3> . Il trouvera avec ces applications un nouvel élan. Comme le M2M, les marchés de l’Internet des Objets réclament de la sécurité et de la confiance.
« La sécurité doit bien évidemment être partie intégrante des équipements ou des objets - une carte SIM, un circuit sécurisé de façon matérielle et pas seulement logicielle - mais elle doit être également prise en compte tout au long de la chaîne de traitement des données : au niveau des protocoles de réseau, des applications, et des services. » souligne Jean-Pierre Delesse, Responsable du groupe en charge des travaux sur les nouveaux facteurs de forme au sein d’Eurosmart, l’association internationale professionnelle de la Smart Security.

L’Internet des Objets prend salon

Des experts venant du monde entier présenteront les dernières avancées et leur vision en la matière du 7 au 9 décembre prochain à Paris Nord Villepinte via un cycle de conférences inédites sur ce thème.

1. ETAT de l’ART (Mardi 7 décembre 2010)
Cette première journée de conférence fait un état des lieux des technologies existantes (RFID, GPS, NFC…) et présente les principaux enjeux de l’Internet des Objets.

2. PROSPECTIVES (Mercredi 8 décembre 2010)
Dans l’Internet des Objets, les acteurs sont désormais les humains, les systèmes informatiques, les organisations… et les objets ! Cette 2ème journée plus prospective nous projette vers le futur.

3. CASAGRAS (Jeudi 9 décembre 2010)
Cette troisième journée est consacrée au projet CASAGRAS2 qui soutient dans son initiative le pôle européen de recherche sur l’Internet des Objets et aborde des applications, technologies et services à l’échelle internationale.

Enfin, le pavillon « Internet des Objets » regroupera une zone d’exposition pour les acteurs du secteur ainsi qu’une zone de démonstration « Smart M2M » animée par EUROSMART avec les sociétés Gemalto, Infineon Technologies, NXP, Oberthur Technologies et ST Microelectronics. Une vitrine « Smart Objects » présentera des objets communicants.

Pour en savoir plus sur le contenu de chaque conférence, le programme du Congrès est d’ores et déjà disponible sur le site www.cartes.com ou le blog www.blogcartes.com

A propos de CARTES & IDentification 2010

Le Salon CARTES & IDentification ouvrira ses portes du 7 au 9 décembre prochain au parc des expositions de Paris Nord Villepinte. Evénement N°1 mondial de la sécurité numérique, des technologies intelligentes, du paiement et de la mobilité, il réunira l’ensemble des acteurs internationaux du secteur qui présenteront leurs innovations aux 20 000 visiteurs et 1 300 congressistes attendus. Pour cette édition 2010, le salon CARTES & IDentification célèbrera ses 25 ans d’existence.

Pour de plus amples informations : www.cartes.com