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Joe Bognanno, NICE Actimize : L’année qui vient en matière de conformité de la lutte contre le blanchiment n’est rien de plus qu’un retour à la normale du contrôle réglementaire

mai 2014 par Joe Bognanno - Director du marketing produits anti-blanchiment d’argent chez NICE Actimize

A chaque début d’année, le monde de la lutte contre le blanchiment d’argent tente de se positionner pour le reste de l’année à venir. Les régulateurs cherchent à prendre position et à faire connaître leurs perspectives sur les lacunes en matière de conformité AML, alors que les institutions financières essaient de déterminer comment elles vont s’y prendre face à une surveillance accrue et allouer des ressources pour atténuer les risques de non-conformité. Les procureurs assouplissent leurs muscles, tout en rassurant l’industrie qu’ils font ce qui est bon et au mieux pour la stabilité du marché et ils veulent montrer qu’il travaillent la main dans la main avec toutes les parties prenantes. Enfin, bien sûr , il y a les consultants, les services et les éditeurs de logiciels qui peaufinent et valident leurs messages et leur positionnement, qui s’allient pour adoucir les craintes des clients et renforcer leur position en tant que conseillers de confiance avec les autorités.

Alors, quels sont les premiers thèmes qui émergent en 2014 ?
Une chose est sûre : les institutions financières et les organismes de réglementation ne retiendront pas une approche ou tactique unique pour améliorer la conformité de la lutte contre le blanchiment d’argent. Car il faudrait pour cela qu’un certain nombre de domaines soient abordés de concert afin de maximiser la conformité et veiller à ce que les risques de sanctions, à la fois institutionnelles et individuelles , soient minimisés. Les institutions financières et les organismes de réglementation, s’auto-évaluant et essayant d’éliminer toute lacune, vont s’atteler aux insuffisances où elles se trouvent en 2014 et dans les années à venir.

Les axes prioritaires sont (mais d’autres sont possibles) :

• Culture de la conformité - Toute action fait partie des valeurs et des principes d’une certaine « culture » appliqués dans une organisation. L’exécution d’une conformité de la lutte contre le blanchiment d’argent doit être l’objectif principal de toute personne dans une organisation (et non pas seulement ceux qui ont en charge la conformité) au même titre que le service client, la rentabilité, l’éthique des employés, etc . qui sont désormais ancrés dans les actions et les considérations quotidiennes des employés.

• Responsabilité (interne)- Découlant de cette "culture ", les régulateurs vont chercher l’autonomisation et la responsabilisation. Tout le monde convient que la formation sur la conformité en lutte contre le blanchiment doit être assurée au sein de l’organisation. Grâce à cette formation, les institutions financières doivent communiquer le rôle des employés qui sont en ligne de front et, par conséquent, permettre de recueillir des informations sur les clients en matière de conformité anti-blanchiment d’argent, tout en soulignant que la conformité est tout aussi importante que le développement de nouvelles opportunités commerciales. Séparer le bon grain de l’ivraie doit être présent à l’esprit de tous les employés, car il est certain que de « bons clients » valent mieux que beaucoup de clients.

D’un point de vue responsabilisation, le personnel doit aussi veiller à démontrer régulièrement les efforts déployés dans la conformité anti-blanchiment d’argent. Certes, il existe des solutions technologiques qui peuvent aider dans ce processus, mais l’essentiel est que les agents de conformité ne peuvent plus croire sur parole que le personnel prend en charge la politique anti-blanchiment, et les audits eux-mêmes ne sont pas suffisamment opportuns en tant que tels. Les agents de conformité doivent apporter des preuves claires que les mesures appropriées sont prises et documentées, ainsi que des attestations, de sorte que tout le monde dans l’organisation partage la responsabilité. Cela permettra également de garantir que la conformité anti-blanchiment reste la priorité numéro un.

• Gouvernance - Cette zone de conformité anti-blanchiment d’argent s’élargit rapidement. En 2014, de nombreux thèmes s’y rapporteront, avec les niveaux appropriés de l’indépendance de l’audit anti-blanchiment d’argent et les validations de conformité, la gouvernance des logiciels et des solutions informatiques qui soutiennent ce cadre de conformité (gestion des modèles de risques) , etc. Les efforts pour résoudre la gouvernance découlent directement de l’observation faite ci-dessus à propos de la responsabilisation et mettront l’accent sur les pratiques pour mettre en œuvre une gouvernance juste et efficace des activités et de l’institution .

• Intégration - Il s’agit d’un terme général et d’une initiative qui couvrira un certain nombre de domaines. Celle-ci concerne l’intégration des données provenant de diverses sources (internes , externes , et peut-être non traditionnelles) et des solutions informatiques pour éliminer les lacunes dans l’analyse, l’exécution opérationnelle, les risques de compétences transverses et multi-juridictionnelles, le suivi des transactions, jusqu’à l’intégration d’un processus opérationnel départemental pour améliorer les données et le partage de l’information en évitant le stress du client associé aux tâches de conformité.
L’intégration en tant qu’approche permet d’éliminer efficacement les lacunes qui se traduisent souvent en sanctions dans le contexte actuel.

Une chose est sûre, la conformité anti-blanchiment d’argent est devenue la priorité de tout professionnel de la finance en 2014 et semble être un indicateur à suivre sur la façon dont les institutions financières vont se comporter sous le sceau d’une nouvelle surveillance réglementaire.


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