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IP Convergence « Spécial Exécutifs » : les nouvelles frontières de la convergence IP

octobre 2007 par Emmanuelle Lamandé

A l’occasion du salon IP Convergence, qui se tient actuellement à Porte de Versailles-Paris, un riche panel d’ « exécutifs » était réuni autour de la convergence IP, et plus particulièrement celle du fixe et du mobile qui représente le principal « driver » des entreprises aujourd’hui : Richard Viel, Directeur Général Adjoint de Bouygues Telecom Entreprise, Michel Paulin, Directeur Général de Neuf Cegetel, Bertrand Mabille, Directeur Général de SFR Entreprises, Jean-François Rallet, VP Sales Continental Europe de Verizon, Pierre-Louis Biaggi, Vice Président Intégration Services de Orange Business Services, Nicolas Petit, Directeur de la Division Mobilité de Microsoft France, Alain Penel, Directeur Général Entreprise Business de Alcatel-Lucent, et Jean-Pascal Gominet, Directeur France Technologies et Solutions chez Cisco.

Michel Paulin de Neuf Cegetel distingue trois types de convergences : la diffusion des contenus numériques, la convergence du fixe et du mobile ainsi que la convergence de l’IP avec le PABX. L’objectif de cet opérateur devenu aujourd’hui « alternatif » est d’être en mesure de passer sur un réseau IP tous les types de flux d’une entreprise et ce de manière sécurisée. Actuellement, seulement 10% environ des entreprises sont en IP. Toutefois, la ToIP va connaître prochainement, selon lui, une très forte accélération dans le nombre de ses développements, cependant peu de personnes ont la capacité de faire de la ToIP de bout en bout.

Pour Orange, convergence rime avec Voix Data, Mobile Data et Fixe-Mobile. Cette dernière mobilise l’énergie de la clientèle dans une poursuite toujours plus active d’une téléphonie simplifiée. L’IP déplace la frontière entre le LAN et le WAN. Aujourd’hui, tous leurs grands clients ont des projets IP majeurs. Cependant, pour assurer un service SLA de bout en bout, il faut être compétent partout.

L’objectif du groupe Verizon, principalement orienté grandes entreprises, est de rendre l’utilisateur plus productif quel que soit l’endroit où il se trouve, et de rendre les applications métiers accessibles à travers une plateforme IP mondiale. Il souligne cependant la différence de perception et d’utilisation notable entre l’entreprise et l’utilisateur final à ce sujet.

Nicolas Petit de Microsoft reprend la définition de Bill Gates en ce qui concerne la convergence « avoir un accès quel que soit le lieu, l’heure et la plateforme ». En opposition avec Michel Paulin qui soutient que le succès de ce type de déploiement provient des PME, Nicolas Petit maintient que le marché de la convergence concerne principalement les grands comptes, en raison des coûts d’investissement qui sont relativement lourds. Le RoI sur ce type de solution se calcule non pas en quelques mois mais en quelques années ; de plus, les offres ne sont pas adaptées aux petites entreprises. L’enjeu est donc, selon lui, de pouvoir simplifier les solutions pour PME, sans qu’elles aient besoin, ou peu, de modifier leurs infrastructures.

Michel Paulin soutient, en effet, que les PME et TPE ont lancé le phénomène, pour des raisons principalement économiques, et que les grands comptes sont en train de s’y mettre. L’argument financier apparaît effectivement primordiale dans ce débat puisque la convergence permet d’avoir un tarif unique que l’on appelle d’un fixe à un mobile ou vice versa. Le coût du téléphone mobile devient tellement prépondérant et incontrôlable pour les entreprises qu’elles souhaitent trouver des solutions de convergence pour freiner cette croissance incessante des coûts de téléphonie. Jean-François Rallet souligne, de plus, à ce sujet les coûts exorbitants de roaming. La convergence semble être une solution à ce problème.

« La muraille de Chine entre fixe et mobile n’a plus de sens, en raison de l’ampleur du mobile actuellement », reprend Bertand Mabille de SFR. L’importance des divergences de tarifications entre le fixe et le mobile n’est plus comprise par les clients aujourd’hui, suscitant de nouvelles attentes de leur part.

Le mobile en entreprise ne représente qu’un tiers des dépenses de communication en entreprise, selon Richard Viel de Bouygues Telecom. Il faut compter en moyenne 1 000 euros de communications par an et par salarié. Avoir un mobile coût plus cher maintenant, tout est relatif à ses yeux : « combien de fois avez-vous perdu un client parce que vous n’étiez pas présent lors de l’appel ? ». Pour que l’entreprise « capte » plus de clients, il faut à la fois qu’elle dispose d’un système productif, pratique, ergonomique, se basant sur des services simples (avoir un seul numéro, que celui-ci soit court, disposer d’un nombre d’appels illimités,…). « L’objectif est d’avoir une gestion de flottes fixe-mobile unique », reprend Bertrand Mabille, « des fonctionnalités uniques, une boîte vocale unique,… ».

Pour Jean-Pascal Gominet, Cisco, le débat du coût ne doit pas être opposé au débat applicatif. Il faut, d’ailleurs, trouver un équilibre entre les coûts et les applications. De toute façon, comme le souligne Michel Paulin, « le monde se dirige vers l’IP, le tout IP ». A terme, nous n’aurons même plus le choix. Pierre-Louis Biaggi le confirme : « la plateforme IP deviendra le socle des communications ». Pourtant, Richard Viel met l’accent sur une étude réalisée auprès de 700 entreprises, qui dénombre encore 14 millions de postes fixes installés dans les entreprises contre 6 millions de mobiles. De plus, dans 93% des cas, ils pensent garder leur ligne fixe (pendant encore 3 ans en tous cas). Ces mondes, fonctions et produits doivent donc cohabiter.

Pour Ricard Viel, les usages sont amenés à changer dans les entreprises, notamment en termes d’images et de vidéos. L’image est, en effet, selon Jean-Pascal Gominet, au cœur des préoccupations actuellement. Les téléconférences, par exemple, ont modifier et simplifier la vie de l’entreprise, puisqu’elle ont permis de diminuer de manière significative les coûts liés aux déplacements, aux voyages, ainsi que le temps perdu dans les transports. Toutefois, la question de la facilité d’utilisation et de sa sécurité se pose. Le problème de la sécurité est effectivement fondamental. Toutefois, pour Jean-Pascal Gominet, « il ne faut pas que l’arbre cache la forêt. C’est un problème qu’il faut prendre en compte ; il faut cependant le remettre à sa place : le problème de la sécurité existe mais à côté de la simplicité et du nombre d’applications que ce système apporte… ».

Heureusement, Jean-François Rallet insiste, de son côté, sur l’importance de la sécurité. Il constate, d’ailleurs, une forte demande des clients quant à la prise en compte de ce volet. Ils veulent, en effet, s’assurer que les données sont intactes quand elles arrivent à l’autre bout de la chaîne. Quantité d’applications ne justifie pas de faire l’impasse sur la sécurité, du moins quand l’on connaît les risques qui y sont associés.


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