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Grégoire Jean XIRING : Tirer parti des titres sécurisés portant une identité électronique

novembre 2010 par Grégoire Jean, Chef de Produit Marketing chez XIRING

Les titres d’identité électroniques :

Qui dit titre d’identité électronique dit tout d’abord identité ; avant de
savoir ce qu’apportent les technologies numériques aux problématiques d’
identité, il est bon de définir ce que sont ces problématiques.

Un titre d’identité est un titre lié à ce qui constitue l’individualité d’
une personne.

Le titre n’est pas nécessairement un titre régalien ; ainsi une carte
professionnelle attribuée à un individu constitue un titre d’identité dans
un cadre précis.

Dans tous ces cas, toutefois, les usages qui sont liés ou qui sont
potentiellement associés nécessitent d’avoir un degré de confiance important
dans l’authenticité du titre et de l’appartenance de celui-ci au porteur.

Parmi les titres qui intègrent progressivement de plus en plus de capacités
électroniques, on trouve notamment :
 Les cartes nationales d’identité
 Les passeports et visas
 Cartes de sécurité sociale
 Permis de conduire et cartes grises
 Cartes professionnelles (chauffeur routier…)
 Cartes d’agents (personnel administratif, gendarme, professionnel de
santé…)

Les fonctions de ces titres au jour le jour

Les fonctions les plus immédiates de ces titres sont au nombre de trois : l’
identification, l’authentification et la signature électronique, par ordre
de complexité croissant.

Identification

L’identification ou authentification faible signifie simplement la
transmission des identifiants contenus dans le titre électronique. Dans des
cas où l’assurance absolue de la présence de la personne n’est pas requise,
c’est un moyen simple et rapide d’accéder à des informations personnelles.
La simple introduction du titre dans un dispositif de lecture permet de
transmettre les informations, sans saisie préalable.
Le support de cette identification est le titre, sans autre mesure associée.

Authentification

Il est souvent requis d’avoir la garantie que la personne est bien celle qu’
elle prétend être. Un simple titre présenté, qui plus est à travers Internet
et donc sans contrôle visuel, ne garantit pas vraiment l’identité de la
personne.

Pour que l’authentification soit dite forte, il faut la convergence de deux
facteurs de nature différente parmi les trois suivants : ce que l’on
possède, ce que l’on connait et ce que l’on est.
Le fait de pouvoir prouver la possession de la carte au moment de l’
authentification ainsi que la présentation d’un code PIN (que l’on est seul
à connaître) est la solution qui est le plus souvent employée.
On introduit par exemple un certificat à l’intérieur du titre, remonté par
le titre sur présentation d’un code PIN, mais d’autres méthodes
algorithmiques, là aussi dépendantes de la présentation d’un code PIN, sont
utilisables (algorithmes symétriques par exemple, comme dans les cartes
bancaires).

Signature

Enfin, un usage avancé permet la signature de documents ou d’opérations.
Dans ce cas, la présentation d’un code PIN au titre est également requise
pour matérialiser la volonté explicite du porteur, mais celui-ci a lieu dans
un contexte particulier, dans lequel, couramment (dans le cas d’une
infrastructure avec certificats) le certificat remonté sera associé au
document qui aura été signé. C’est une opération plus complexe car elle
requiert une infrastructure logicielle traitant la signature électronique de
document.

Pourquoi utiliser des capacités électroniques ?

Les titres d’identité, quels qu’ils soient, existent depuis longtemps dans
la plupart des pays. Pourquoi en vient-on, désormais, à introduire des puces
dans les titres ? Quelles sont les motivations principales ?

Sécurité

Le premier point est la sécurité du titre, c’est-à-dire la capacité à
garantir l’intégrité et l’authenticité du titre et donc de l’information
contenue, ainsi que l’authentification du porteur de titre, le cas échéant.
La fraude à l’identité est une menace croissante et la nécessité de recourir
à des moyens toujours plus avancés pour lutter contre ce danger a fait jour.
La multiplication des moyens physiques de lutte contre la contrefaçon
atteint des limites.

En effet, les experts estiment désormais que les mesures de sécurité
passives (peintures spéciales, hologrammes…) ne sont plus suffisantes et
donc recommandent de mettre en place des mesures actives, via l’ajout d’un
microprocesseur sécurisé comme sur les cartes bancaires en Europe.
D’autre part, les personnes en charge de la vérification de ces titres ne
peuvent pas nécessairement toujours disposer des outils complexes ni de la
formation nécessaire pour détecter les titres frauduleux.
Enfin et surtout, les moyens physiques ne peuvent s’étendre à d’autres
domaines qui désormais se sont développés : ceux des transactions distantes,
en particulier via Internet.

Ergonomie

C’est là, principalement, que l’on trouve l’intérêt principal pour l’
utilisateur. L’ergonomie des titres sécurisés électroniques est bien
supérieure, pour une plus grande sécurité, aux systèmes existants jusqu’à
présent.

D’un monde d’identifiants multiples et de mots de passe toujours plus
nombreux, de références à multiplier, on passe à des capacités d’
authentification simple ou avancée, où l’accès aux services en ligne, basés
sur l’identité, se fait grâce au titre sécurisé et à un simple dispositif de
lecture, accompagné ou pas de l’entrée d’un code PIN, plus simple à retenir
qu’un mot de passe alphanumérique.

Par ailleurs, cela s’approche d’un modèle déjà très bien intégré par l’
utilisateur : celui de sa carte bancaire.

Productivité

Enfin, un autre axe fort pour l’utilisation des titres électronique repose
sur la capacité de dématérialisation des procédures et actes administratifs
ou légaux.

Des sources de productivité très importantes peuvent être libérées par l’
adoption de systèmes reposant sur la capacité des personnes à signer
numériquement des documents et ainsi à engendrer une chaîne complète d’
opérations administratives et d’actes dématérialisés, depuis leur création
jusqu’à leur archivage, en passant par les étapes de validation et de
signature.

C’est une motivation qui concerne en premier lieu les administrations et les
entreprises, mais qui pourrait également rapidement se propager dans le
domaine marchand (signature de contrats en ligne).

Les services aux citoyens

L’authentification d’usagers à distance

Un des premiers usages, et des plus accessibles pour le grand public, est
celui de l’authentification en ligne. Un simple lecteur de carte connecté au
PC familial, automatiquement reconnu par l’ordinateur, permet de recevoir
une carte à puce qui contient un certificat ou un autre secret (algorithme
symétrique) associé à un et un seul compte sur un site Internet particulier.
Au-delà de la sécurité apportée par un certificat ou un mot de passe à usage
unique généré par un algorithme symétrique, bien supérieure à celle d’un
simple mot de passe, l’intérêt de l’usage d’une carte d’identité (quelle qu’
elle soit, il est important de le rappeler) apparait en deux étapes.
Dans un premier temps, l’internaute bénéficie directement de l’amélioration
de l’ergonomie et de la rapidité d’accès à ses sites privés.
Dans un second temps, l’abandon progressif des multiples mots de passes
permet de passer un cap, cette multiplication n’étant plus un frein à un
usage plus généralisé de l’Internet, pour des démarches mineures comme pour
des opérations plus fondamentales.

Guichets et solutions libre service

Sans aller jusqu’à la dématérialisation complète des relations entre
citoyens et administration, les titres sécurisés peuvent être utilisés pour
accélérer et sécuriser les transactions aux guichets. L’utilisation du titre
permet de gagner beaucoup de temps et d’authentifier le demandeur (de
manière forte – avec code PIN, ou faible – par présentation du titre
valide).

Pour les citoyens non équipés de dispositifs informatiques ou d’accès
Internet, des bornes libre-service peuvent également être installées dans
des lieux publics, de manière à permettre l’accès à des services de manière
plus libre et rapide que via les guichets classiques, qui pourront être
réservés aux cas les plus délicats et complexes. Des terminaux adaptés, à l’
instar des points de mise à jour de cartes santé en France, peuvent être
installés dans des lieux très divers et avec une très grande flexibilité.

Identité électronique et administration

Les signatures d’actes administratifs

Dans un cadre plus professionnel, les cartes d’identité à puce peuvent
devenir un accélérateur de dématérialisation des procédures et des échanges
dans les entreprises et administrations. Pour une demande de visa étranger,
il est nécessaire, généralement, de passer par une voie physique, avec
signature à la main des documents à viser. Cela entraine aussi bien une
dépense (frais d’impression, encre), l’utilisation de papier en grandes
quantités, la nécessité de stocker les documents ainsi visés, mais aussi une
perte de temps appréciable.

La possibilité de maintenir un processus totalement dématérialisé, pendant
toute la vie d’un document, permet de réaliser des gains de productivité
importants, et d’accélérer les procédures.
Cela permet également, plus largement, d’effectuer des démarches en ligne,
pour les professionnels comme pour les particuliers.

Contrôle en mobilité

Enfin, bien entendu, les titres sécurisés réduisent les possibilités pour
des délinquants ou criminels de falsifier des titres afin d’échapper à des
contrôles policiers. Les capacités électroniques, souvent renforcées par la
présence d’informations biométrique, donnent des outils puissants aux forces
de l’ordre pour pouvoir contrôler l’identité des personnes soupçonnées d’
avoir commis des délits ou d’être en infraction.

Des terminaux de contrôle en mobilité dédié peuvent discriminer avec
exactitude le titre valide de celui qui ne l’est pas. La sécurité numérique,
au contraire des dispositifs classiques de lutte contre la contrefaçon, ne
nécessite ni équipement en évolution constante, ni formation complexe. Des
terminaux adaptables et à l’ergonomie avancée rendent ces services à toutes
personne habilitée à vérifier les identités.

Il est essentiel de souligner également que le contrôle de titre
électronique, en raison de la complexité croissante des mesures physiques de
lutte contre la contrefaçon (hologrammes, peintures spéciales…), nécessite d
’utiliser un matériel qui vérifie la partie électronique du titre, et non sa
partie physique.

La mise en œuvre de ces appareils de contrôle se doit d’accompagner la
diffusion des titres.

Conclusion

Les titres sécurisés sont des outils formidables au service des citoyens
comme des administrations, s’appuyant sur des technologies matures, et
autour d’un réseau d’industriels à même de fournir l’ensemble des éléments
nécessaires au succès de leur implémentation (réseau, services, titres,
terminaux).


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