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Etude Steria : L’excès de confiance menace-t-il la sécurité des entreprises européennes ?

janvier 2014 par Steria

Avec la révolution digitale sont apparus de nouvelles technologies et de nouveaux usages : mobilité, Cloud, réseaux sociaux, Big Data… Cette ouverture expose les informations de l’entreprise, fait croître les convoitises et suscite l’intérêt des groupes malveillants. Plus importants que jamais, les cyber-risques se multiplient : en 2012, les attaques ciblées ont augmenté de 42 % dans le monde, portant désormais également atteinte à la compétitivité ou à la réputation des entreprises. On estime à 110 milliards de dollars les pertes financières dues à la cybercriminalité à l’échelle mondiale.

Dans ce contexte, l’étude Steria sur la cyber-sécurité en Europe, menée auprès de 270 décideurs en sécurité représentant petites, moyennes et grandes entreprises en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Norvège, révèle où les entreprises européennes se situent aujourd’hui en matière de cyber sécurité et leurs anticipations à court et moyen termes. Ont-elles pris la mesure des attaques auxquelles elles seront de plus en plus confrontées ? Sont-elles préparées pour supporter des crises majeures ?

Même s’il est illusoire d’envisager une protection totale, ont-elles mis en place les moyens nécessaires et adaptés pour prévenir les risques, détecter les menaces et se protéger contre les attaques ? Ont-elles accès aux bonnes ressources et aux bonnes offres de la part des professionnels de la sécurité ?

Les entreprises européennes sont face à une réelle prise de conscience vis-à-vis des attaques auxquelles elles seront de plus en plus confrontées.

Alors même que les attaques externes se multiplient, les attaques internes restent encore les plus redoutées par les entreprises européennes, et plus fortement en France. Ainsi, encore plus de 50 % des entreprises considèrent que les attaques externes représentent moins de 20 % des menaces.

Pour près de la moitié des entreprises françaises, l’enjeu majeur est de protéger leurs avantages compétitifs, particulièrement contre le vol de données, au centre de toutes les préoccupations de 60 % des décideurs, aujourd’hui et pour les 3 ans à venir. L’effet Prism, Bullrun, Mandiant est bien présent. Parmi les attaques externes, l’espionnage IT est la menace plus redoutée pour 37 % des entreprises. Les « APT » (Advanced Persistent Threat), la menace en 3 lettres qui devrait faire trembler les responsables sécurité n’est en revanche pas encore identifiée parmi les risques majeurs.

Les entreprises françaises et européennes sont confiantes sur leur avenir en matière de sécurité tant sur le plan de la disponibilité des ressources que des budgets et sur leur capacité à supporter des risques majeurs

Les entreprises européennes affichent une sérénité élevée dans l’éventualité d’une crise majeure de sécurité, 91 % d’entre elles s’estiment prêtes à y faire face et quasiment tout autant dans l’Hexagone. De plus, les budgets sécurité restent et devraient rester préservés : moins d’un tiers des entreprises interrogées anticipent une baisse. 85 % des répondants européens et 90 % des décideurs français considèrent qu’ils auront le budget sécurité adéquat dans les 3 prochaines années.

Mais la confiance affichée n’est pas en totale adéquation avec la réalité des pratiques… Les entreprises n’ont pas encore pris toutes les mesures adhoc nécessaires pour traiter les crises lorsqu’elles surviennent.

La sécurité opérée en 24/7 n’est pas encore la référence, seul le quart des entreprises interrogées l’a mise en place, aussi bien en France qu’au niveau européen. Et même les plus grandes entreprises sont moins de la moitié à en bénéficier. Seules 14 % des entreprises de moins de 5000 personnes disposent d’un Centre Opérationnel de Sécurité (SOC) leur permettant de détecter les cyber-attaques et de réagir en cas de crise majeure de sécurité.

Cependant, le contexte légal favorable en France soutient le développement des SOC : 14 % des décideurs français déclarent avoir un tel projet dans les 3 ans à venir, loin devant l’Allemagne (5,6 %), le Royaume-Uni (4,1 %) et la Norvège (2,5 %). Enfin, seuls 15 % des sondés estiment avoir une assurance couvrant les cyber-risques, ce type d’assurance étant généralement jugée trop complexe.

Face aux risques, les entreprises comptent encore beaucoup sur elles-mêmes aujourd’hui, mais d’ici 5 ans la sécurité devrait être principalement traitée par des prestataires externes, avec une plus grande mutualisation des moyens.

Aujourd’hui les entreprises européennes identifient des freins structurels à l’externalisation et les offres des industriels semblent manquer de maturité : 20 % des entreprises ne trouvent pas encore d’offre d’externalisation adaptée à leurs besoins. Mais lorsqu’elles se projettent, les entreprises considèrent plus facilement l’externalisation, et plus de 2/3 d’entre elles déclarent qu’elles externaliseront une partie de leur activité de sécurité dans le futur et ¾ en France.

C’est d’abord la réduction des coûts qui parle pour l’externalisation. Mais l’amélioration de la détection des attaques est la 2e motivation à l’externalisation parmi les entreprises de plus de 5000 employés. D’ici cinq ans, la sécurité devrait être principalement traitée par des prestataires externes pour plus d’une entreprise sur quatre. A même échéance, la mutualisation des capacités de sécurité entre entreprises de mêmes secteurs d’activité devrait commencer à devenir une réalité : 15 % des entreprises interrogées l’envisagent.

« La mutualisation de la sécurité des entreprises, notamment à travers l’externalisation, devient aujourd’hui une nécessité pour accéder aux meilleures capacités et compétences face aux nouvelles cyber-menaces », ajoute Florent Skrabacz.

« Au-delà de la simple réduction des coûts, elle permettra aux entreprises de bénéficier des dernières innovations en matière de détection des attaques, ainsi que du savoir-faire des professionnels les plus expérimentés. Néanmoins, les prestataires de services externes devront rassurer les entreprises qui considèrent que la sécurité de leurs informations est trop critique pour être confiée à des tiers, et les convaincre que leurs politiques de sécurité doivent leur permettre d’être plus agile face aux cyber-risques ».


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