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Etude Samsara : le Respect des Données Personnelles est Déterminant pour le Déploiement des Technologies Embarquées et de l’IA dans les Flottes Professionnelles

octobre 2023 par Samsara

Samsara Inc., publie les résultats de son étude « The 2023 State of Privacy in Physical Operations ». Ce rapport* met en lumière les facteurs clés de succès et les points de blocage en matière d’acceptation, par les conducteurs professionnels, du déploiement de technologies embarquées dans les véhicules et de l’utilisation de l’intelligence artificielle vis-à-vis du respect de leur vie privée. Le rapport explore également les défis que les dirigeants d’entreprise doivent résoudre pour emporter l’adhésion de leurs collaborateurs.

Technologies embarquées dans les véhicules professionnels : les défis à relever en matière de respect de la vie privée des conducteurs.

Gaël Peron, Regional Sales Direction Samsara France contextualise : « Avec cette nouvelle étude, nous avons voulu mieux comprendre les préoccupations et les défis liés au respect de la vie privée et à l’utilisation des données individuelles des conducteurs de véhicules professionnels. Si l’étude confirme que ces derniers sont nombreux à craindre qu’elles ne soient utilisées à des fins de surveillance – ce qui peut être un frein à l’adoption des technologies embarquées et de l’IA – elle montre également que les dirigeants d’entreprise sont très conscients de cet enjeu et en font une priorité majeure. Parmi les différents pays dans lesquels l’étude a été menée, la France fait figure de bon élève par rapport à ces questions. Nous comprenons également plus précisément à quelles conditions les technologies embarquées – notamment les caméras – sont acceptées par les conducteurs et peuvent apporter de réels bénéfices à l’ensemble de l’entreprise ».

Respect des données personnelles : une priorité majeure pour les gestionnaires de flotte français, tant vis-à-vis des collaborateurs que des clients.

Pour améliorer leurs performances terrain, les organisations ayant à gérer des flottes disposent d’un certain nombre de technologies, comme la télématique et les caméras embarquées. Au-delà de la collecte de données opérationnelles, celles-ci fournissent également des informations liées à la vie privée des conducteurs – géolocalisation, analyse de leurs comportements sur la route, etc. – ce qui peut être vécu comme anxiogène et intrusif. Le déploiement de solutions basées sur l’intelligence artificielle a renforcé encore davantage ce sentiment. Comme l’atteste l’étude, à l’échelle internationale, deux tiers des employés pensent que les informations collectées par l’IA seront mal utilisées.

C’est pourquoi pour les répondants, la protection de ces données sensibles (69%) est l’une des principales préoccupations. Cela est encore plus vrai en France où 73% des répondants déclarent que la protection des informations liées à la vie privée des conducteurs est prioritaire.

Gaël Peron ajoute : « En France, comme ailleurs, l’adhésion d’une entreprise au déploiement de l’IA dans les véhicules est élevée tant que dirigeants et employés comprennent les avantages en termes de sécurité et de performance. En revanche, les inquiétudes demeurent lors de l’utilisation de caméras dans le cadre d’une surveillance continue ». Ainsi, pour toutes les organisations, y compris en France (56%), le premier défi à relever est la mise en place et le respect de protocole PII (Personal Identifiable Information), c’est-à-dire de procédures bien spécifiques à la collecte des données personnelles et à un cadre strict pour leur utilisation.

La protection des données clients n’est pas en reste. Alors que l’utilisation de celles-ci à des fins d’optimisation de l’expérience client est ce qui prime le plus pour la plupart des répondants à l’échelle internationale (56%), la priorité en France est d’abord de permettre aux clients un contrôle quant à l’utilisation de leurs données (58%) et de privilégier une transparence sur la collecte et le traitement de celles-ci (57%).

Oui aux technologies embarquées, mais sous certaines conditions

Malgré leurs inquiétudes initiales de leurs conducteurs, 93% des répondants (tous pays confondus) déclarent que ces derniers adhèrent, du moins dans une certaine mesure, à la présence de caméras embarquées dans leur véhicule professionnel. En France, ils sont 85%, « un chiffre un peu moins élevé que dans les autres pays, mais qui reste une nette majorité », souligne Gaël Peron.

L’étude fait également ressortir les conditions qui permettent une telle adhésion. En France, c’est avant tout en faisant participer les conducteurs et les syndicats à la définition des politiques de sécurité (61%) et en faisant de la pédagogie sur la manière dont les données vidéo sont collectées et sauvegardées (51%) que les entreprises françaises ont pu améliorer la perception et l’adhésion de leurs collaborateurs vis-à-vis des caméras embarquées

Parallèlement à cela, il ressort pour les représentations syndicales (47% en France, soit bien plus qu’ailleurs) que le facteur principal d’acceptation est celui de la mise en place d’un programme incitatif récompensant les conducteurs pour leurs habitudes de conduite sûres.

Les organisations sont conscientes des bénéfices des technologies embarquées

Pour les répondants (tous pays confondus), les principaux avantages de l’adoption de l’IA et des technologies embarquées sont de permettre aux conducteurs de perfectionner leur conduite (51%) et de fournir un coaching virtuel pour favoriser des habitudes de conduite plus sûres (49%).

En France, ces vecteurs de perfectionnement et d’apprentissage pour les conducteurs apparaissent clairement comme le premier avantage, cité 61% des répondants – soit un taux nettement supérieur aux autres pays interrogés – qui considèrent ce bénéfice comme supérieur aux autres induits par une solution d’IA (comme par exemple l’optimisation des ressources consacrées initialement à des tâches répétitives).

Mais si, à l’échelle internationale, de nombreux répondants (46%) se disent confiants dans l’IA en raison de ces avantages, plus de la moitié (55%) affirment que les préoccupations en matière de protection de la vie privée peuvent ralentir, voire faire échouer la mise en œuvre de l’IA au sein de leur entreprise. Des politiques claires et rigoureuses en matière de conformité réglementaire (64%), ainsi que la transparence sur la manière dont les technologies vont collecter et utiliser les données (63%), permettraient aux organisations et à leurs collaborateurs d’être plus à l’aise avec l’utilisation de ces technologies.

« La France fait figure de référence en matière de protection de la vie privée, en particulier dans le cadre professionnel. Prenons l’exemple actuel de la reconnaissance faciale : les organisations françaises sont très sensibilisées à l’idée de ne pas collecter des informations provenant de cette technologie. 58 % d’entre elles – taux bien plus élevé qu’ailleurs – considèrent l’enjeu de la protection des données personnelles comme prioritaire pour tout projet de déploiement d’une solution de reconnaissance faciale. Cela se confirme d’ailleurs aussi au niveau des plus grandes instances : notre pays a récemment été confronté à cette question avec l’organisation des prochains Jeux Olympiques de Paris, où le déploiement de caméras dotées d’IA et équipées de cette technologie sera strictement encadré par la loi », conclut Gaël Peron.


*L’étude a été réalisée auprès de 600 cadres supérieurs au sein d’entreprises possédant d’importants parcs de véhicules et d’équipements, notamment dans les secteurs de la construction, de la logistique et de la fabrication, en France mais aussi aux États-Unis, au Canada, au Mexique, en Allemagne et au Royaume-Uni.


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