53 % des entreprises françaises ont peiné à rester conformes avec les réglementations au cours des trois dernières années en raison du volume de données à traiter selon une étude Splunk
juin 2025 par Splunk
Les entreprises françaises rencontrent de plus en plus de difficultés à maintenir leur conformité en raison de l’évolution constante de l’environnement réglementaire (56 %), mais surtout en raison du volume de données (66 %) qui croît à une vitesse fulgurante*.
Les conseils d’administration sont plus nombreux à exiger des enseignements basés sur les données concernant la concurrence croissante sur le marché, afin de garder une longueur d’avance sur leurs concurrents en ce qui concerne l’utilisation de l’IA et des nouvelles technologies (52 %).
Adoption de l’IA : la France rattrape son retard par rapport à ses voisins européens : 70 % des entreprises françaises travaillent actuellement sur des projets d’IA, contre 71 % au Royaume-Uni et 75 % en Allemagne.
Paris, le 30 juin 2025 – La mise en conformité avec les réglementations est ressentie comme une épine dans le pied pour les entreprises françaises et cela n’est pas près de s’arranger. Au cours des trois prochaines années, 61 % d’entre elles estiment que la mise en conformité deviendra encore plus complexe selon une étude réalisée par OnePoll pour Splunk** interrogeant 500 décideurs IT français issus d’entreprises de plus de 250 collaborateurs. Pour 53 % des participants, le maintien de la conformité est d’autant plus difficile en raison du volume de données qu’ils doivent traiter. Ils citent le RGPD (loi sur la confidentialité des données), l’AI Act de l’Union européenne et NIS2 (loi sur la cybersécurité des infrastructures critiques), comme principales réglementations ajoutant à cette complexité.
Les nouvelles technologies font désormais partie intégrante de notre quotidien. Pour s’assurer que ces technologies, et les ensembles de données qu’elles génèrent et traitent, sont utilisés de manière éthique et sécurisée, les entités gouvernementales au niveau national et supranational, ont, ces dernières années, mis à jour et élargi le cadre réglementaire qui supervise ces technologies et processus. Le RGPD est la réglementation qui a représenté le plus grand défi pour les équipes informatiques (69 %), suivi par l’AI Act européen (47 %). 63 % des personnes interrogées sont préoccupées par le risque potentiel de voir leur entreprise dans l’obligation de verser une amende pour non-conformité à l’avenir.
Dans le cadre d’une vaste initiative de simplification réglementaire, l’UE révise actuellement les lois numériques sur la cybersécurité, les données et l’IA, en vue d’en réduire le poids et d’améliorer les orientations.
Quand bonne gestion des données rime avec conformité et innovation
Les décisionnaires IT français ont pleinement conscience que la conformité représente un tremplin pour leur entreprise, puisque 71 % d’entre eux affirment qu’elle leur donnera un avantage concurrentiel sur le marché à l’avenir.
L’augmentation de la vitesse et de la qualité de l’innovation (36 %) et l’accroissement de l’agilité et de la réactivité de l’entreprise face à un marché fluide (34 %) sont deux des principales raisons évoquées pour une plus grande utilisation des données. Le cadre réglementaire peut être l’un des moteurs d’une meilleure gouvernance des données, qui permet à son tour une utilisation efficace, conforme et fiable de ces données. C’est alors un cercle vertueux qui se met en place, puisque 22 % de ceux qui ont déclaré que les volumes de données avaient augmenté au cours des trois dernières années y ont vu une occasion d’obtenir des enseignements pour alimenter la croissance via l’innovation des produits et des services.
Cette réalité est également vraie pour les conseils d’administration. Les décideurs informatiques français déclarent qu’ils exigent de plus en plus d’enseignements basés sur les données en raison d’un marché plus concurrentiel, par exemple autour des nouvelles technologies et de l’IA (52 %), ainsi que d’un environnement opérationnel de plus en plus difficile (48 %) et d’une situation économique incertaine (43 %).
Et l’IA, dans tout ça ?
Il semblerait que la France ait été plus lente que ses voisins allemands ou britanniques à déployer des projets d’IA. En effet, seuls 39 % des participants déclarent avoir à la fois réalisé des projets d’IA dans le passé et travailler actuellement sur un projet d’IA, ce qui est inférieur aux deux autres pays (53 % au Royaume-Uni et 46 % en Allemagne). Toutefois, l’écart entre les pays se réduit considérablement concernant les entreprises qui indiquent travailler uniquement sur des projets d’IA actuellement (70 % en France, 71% au Royaume-Uni et 75% en Allemagne).
Les algorithmes d’IA ont besoin de données fiables pour être entraînés, mais 42 % déclarent que l’état actuel des données (anciennes, incomplètes, obsolètes, etc.) fait courir le risque à leur entreprise de prendre du retard dans la course au déploiement de l’IA.
Néanmoins, ces algorithmes engendrent un grand nombre de données à gérer. C’est d’ailleurs une source d’inquiétude pour 45 % des décisionnaires IT français, qui affirment que l’IA crée une explosion ingérable de la quantité de données que les entreprises doivent traiter. Cette surcharge pourrait nuire à l’efficacité opérationnelle de l’entreprise pour 59 % des participants. 25 % s’accordent à dire que les cadres dirigeants ne seraient pas suffisamment conscients du fait qu’un surplus de données peut constituer un problème pour l’entreprise.
Petra Jenner, General Manager & Senior Vice President EMEA chez Splunk, déclare : « Les données sont la clé de voûte des entreprises innovantes et résilientes. Seule une bonne gestion des données leur permettra d’accéder aux bonnes données, au bon moment, afin de maintenir un haut niveau de conformité et d’innovation, par exemple, avec des solutions d’IA. Des investissements continus sont nécessaires pour s’assurer que les organisations disposent des outils et des compétences nécessaires pour gérer des volumes de données de plus en plus importants. Il est très encourageant de voir que la France semble rattraper son retard dans le déploiement de l’IA. Les entreprises françaises se sont, jusqu’à présent, distinguées par leur pragmatisme et leur prudence ; mais 2025 est bien l’année où le ROI de cette technologie n’est plus à prouver ! »
Pour en savoir plus sur le sujet de la gestion des données et découvrir comment devenir un leader de la gestion de la data peut améliorer la cybersécurité et l’observabilité à l’ère de l’IA, veuillez également consulter le dernier rapport mondial de Splunk : « Les nouvelles règles de la gestion des données : Redéfinir leur valeur à l’ère de l’IA ».
* Parmi ceux qui ont répondu que la mise en conformité était devenue plus difficile au cours des trois dernières années.
**Méthodologie
Cette étude en ligne auprès de 500 décideurs informatiques français issus d’entreprises de plus de 250 salariés a été commandée par Splunk (filiale de Cisco) et réalisée par la société d’études de marché OnePoll, conformément au code de conduite de la Market Research Society. Les données ont été collectées entre le 17 et le 28 avril 2025. Tous les participants sont doublement invités à prendre part à l’étude et sont rémunérés en fonction de sa longueur et de sa complexité. Cette étude a été supervisée et éditée par l’équipe de recherche OnePoll. OnePoll est une société partenaire de MRS, membre d’ESOMAR et membre du British Polling Council. L’étude a également été réalisée avec un échantillon de taille similaire au Royaume-Uni et en Allemagne.