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PwC « Global Economic Crime Survey 2011 » : Les entreprises ont franchi un cap en matière de prévention et de contrôle des fraudes

novembre 2011 par PwC

Détournements d’actifs, fraudes comptables, corruption, cybercriminalité, un tiers des entreprises dans le monde sont victimes de fraude. En France, la fraude touche près d’une entreprise sur deux, soit 17 points de plus qu’en 2009. La principale explication réside dans l’efficacité croissante des dispositifs de prévention et de contrôle mis en place dans les entreprises. Une fraude sur deux est détectée grâce à ces dispositifs - 61% en France. Réalisée auprès d’un échantillon de 3877 entreprises entre fin-juillet et mi-septembre 2011, la 6ème édition de l’étude PwC analyse les évolutions de la fraude en entreprise.

Toutes les entreprises sont concernées, particulièrement les grandes (dans 54% des cas) qui déclarent + 8 points de fraudes par rapport à 2009. Aucun secteur n’est épargné. Les télécommunications et les assurances se placent au premier rang des secteurs les plus touchés, suivis du secteur public et de l’hôtellerie- tourisme.

Fait nouveau de cette 6ème édition de l’étude PwC, la cybercriminalité devient une fraude presque aussi fréquente que la fraude comptable ou la corruption dans le monde.

Le portrait type du fraudeur ? Un homme dans 77% des cas, entre 30 et 40 ans, avec 3 à 5 ans d’ancienneté dans l’entreprise.

La fraude progresse en France et dans le monde

Dans le monde, 34% des entreprises déclarent avoir été victimes d’une fraude au cours des 12 derniers mois. En France, ce chiffre atteint 46%, soit une progression de 17 points par rapport à l’étude réalisée par PwC en 2009. Audit interne, évaluation du risque de fraude, identification des transactions inhabituelles (une facture enregistrée le dimanche, la modification de coordonnées bancaires d’un même fournisseur...) détectent 50% des fraudes commises dans l’entreprise.

En reportant un niveau de fraude élevé, la France rejoint le peloton des pays leaders en matière de détection, que sont la Grande-Bretagne, l’Australie et les Etats-Unis. Dans ces pays, les fraudes reportées sont toutes en augmentation.

« Les résultats de cette édition 2011 démontrent que les entreprises ont franchi un cap. La prise de conscience des risques de fraude se traduit par la mise en œuvre de moyens efficaces de détection. Le recours à des systèmes dont le principe repose sur l’identification d’anomalies (+13 points par rapport à 2009) est dissuasif pour ceux que la fraude « tenterait ». Ils permettent également d’identifier plus rapidement les fraudes et de limiter ainsi le coût de la fraude pour les entreprises » indique Dominique Perrier, associée du département Litiges et Investigations de PwC.

Plus d’une grande entreprise sur deux touchée par la fraude

Dans le monde, 54% des grandes entreprises ont été victimes d’une fraude au cours des 12 derniers mois. Une progression aussi constatée dans les entreprises de plus petite taille bien qu’elles déclarent toujours moins de fraudes. Toutefois, un potentiel de fraudes non détectées se cache au sein des plus petites entreprises.

La cybercriminalité se place au 4ème rang des principaux types de fraude

La cybercriminalité est le type de fraude qui affiche la plus forte progression en 2011 : 23 % des entreprises déclarent en avoir été victimes. Les dispositifs de prévention et de contrôle des entreprises ont besoin d’être adaptés. Dans le monde, une entreprise sur quatre déclare qu’aucun dispositif de prévention et de détection des risques de cybercriminalité n’est mis en place.

Alors que le détournement d’actifs se maintient au-delà du seuil des 70%, la fraude comptable connaît une baisse notable. Selon Jean-Louis Di Giovanni, associé, département Litiges et Investigations de PwC « Il avait été noté en 2009 qu’il existait une forte pression pour atteindre les objectifs ce qui avait conduit à une forte augmentation de la fraude comptable, nous revenons aujourd’hui à une situation plus normale ».

Au-delà de pertes financières pouvant être parfois lourdes (1 entreprise sur 10 déclare des pertes supérieures à 5 millions de dollars), le moral des employés est le premier dommage collatéral de la fraude.

Le portait type du fraudeur : un homme entre 30 et 40 ans, niveau master avec 3 à 5 ans d’ancienneté dans l’entreprise

Les cadres sont les principaux auteurs des fraudes commises au niveau mondial (41%) suivis de très près par les employés (39% dans le monde). En France, comme en Europe de l’Ouest, le profil du fraudeur est plus senior, en âge et en ancienneté.

Les risques qu’il encourt en cas de fraude sont importants. Dans 77% des cas, les fraudeurs sont licenciés (76% en France). Dans 62% des cas, ce licenciement s’accompagne d’une plainte.

Définitions des différents types de fraudes

La fraude : acte intentionnel réalisé par un salarié (fraude interne) ou un tiers (fraude externe) de manière à retirer généralement un avantage financier selon un procédé illicite.

Détournement d’actifs : transfert illégal d’un bien du patrimoine de l’entreprise à celui d’un salarié, tiers ou d’une autre entreprise.

Fraude comptable : manipulation intentionnelle des comptes dans le but d’en donner une image plus flatteuse. Ne procure pas nécessairement au fraudeur un gain financier personnel.

Corruption : acte d’offrir, donner, recevoir ou solliciter quelque chose de valeur pour influencer une décision ou obtenir un avantage financier.


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