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La fin de Windows XP : la politique de l’autruche prime

février 2014 par Marc Jacob

La fin de Windows XP est prévue pour le 8 avril 2014. Pourquoi arrêter le support de cet OS en moins d’un an en laissant plusieurs millions de PC livrés aux attaques de pirates informatique ? A qui profite "le crime" ? Qui est concerné ? Que peut-on faire ?

© maraga

Comment faire pour doper ses ventes et remonter son cours de bourse, lorsqu’en un an on a perdu 13% de son chiffre d’affaires avec 50% de marge et qu’on s’appelle Microsoft ? Eh bien c’est simple on arrête le support d’XP Windows en expliquant que cet OS est obsolète et que les patchs de sécurités que l’on déploie ne sont des pansements sur des jambes de bois dixit Bernard Ourghanlian, CTO de Microsoft France en introduction de la session sécurité de l’édition 2014 des Tech Days. Quand on sait que près de 20% du parc de PC tourne encore sur XP sans compter les PC industriels dit SCADA. Face à ce problème Microsoft conseille doctement de changer de PC surtout en s’équipant d’un Windows 8 (http://windows.microsoft.com/fr-fr/windows/end-support-help et http://www.microsoft.com/fr-fr/windows/enterprise/fin-support-XP/default.aspx) et non d’un Windows 7. Il est vrai que Windows 7 ne sera plus commercialisé à partir d’octobre 2014. Qaund on pense que Bernard Ourghanlian toujours lors des Tech Days a expliqué que Microsoft allait avoir en matière commercial un comportement "éthique"... On pourrait dire et Toc !

Le problème de cette migration à marche forcée vers Windows 8 est que cet OS est encore instable. Les utilisateurs, parmi lesquels votre serviteur, ont avec lui la joie de redécouvrir les écrans bleus des années 2000 ! De plus les applications ne sont pas disponible dans leur ensemble donc acte.

Sans vouloir jouer les Cassandre, les problèmes liés à la fin de Windows XP vont être multiples et sans doute couter très chers à tout le monde : les particuliers, les PME et les professions libérales, les moyennes, grandes entreprises et les réseaux SCADA.

 Pour les particuliers c’est simple il faut qu’ils achètent de nouveaux PC , mais peut-être pas pour une tablette car avec la dématérialisation des démarches administratives , les télé-déclarations des impôts… ces outils risquent d’être insuffisants .

 Pour les TPE et les professions libérales qui souvent utilisent des applications spécifiques bien souvent elles ne sont pas prêtes pour Windows 8. Quand à Windows 7, si certains applicatifs existent, il leur faudra changer de PC et les coûts sont souvent élevés.

 Pour les grandes entreprises surtout en France, peu sont réellement prêtes à ce jour. Microsoft leur propose « royalement » de poursuivre un support payant mais sans garantie d’adresser les patchs régulièrement mais aussi de payer pour le support d’IE…. Dans tous les cas se supports ne durera pas plus de trois ans. Quelques éditeurs comme SkyreCon propose une solution mais réservée uniquement aux plus de 500 postes.

 Enfin, les SCADA, a priori il n’avait pas trop l’habitude d’être patchés, comme le regrettait souvent Bernard Ourghalian. Par contre, les risques semblent grands d’autant que l’ANSSI s’est fixé comme priorité cette année les OIV et les SCADA. Elle risque d’onc d’avoir fort à faire pour aider les entreprises.

Certains experts proposent de virtualiser les postes tout en gardant leur poste, encore faut-il le pouvoir et si cette migration est pour choisir un opérateur au hasard là encore l’internaute n’est pas au bout du tunnel… Avec l’affaire PRISM, la méfiance est mise quant au choix d’un partenaire. Microsoft propose d’aller dans son Cloud, amis aussi de louer le pack Office dans le Cloud afin de s’affranchir des problèmes de sans cesse payer des licences dés que l’on change d’outils...

Mais que faire, peut-on contraindre Microsoft à poursuivre son support, le temps que le parc de PC sous XP disparaisse ? Apparemment rien ! D’ailleurs, il semble que l’on devienne fataliste ou que l’on choisisse la politique de l’autruche : la tête dans le sable pour ne pas voir ce qui va se passer ! Il semble, mis à part dans les grandes entreprises qui elles-mêmes sont souvent en retard, personne dans les PME et surtout chez les professions libérales ne se rend compte de la gravité de cet arrêt du support de Windows XP.
Le danger semble donc élevé, car les pirates informatiques ont « la faille de sécurité entre les dents » et sont prêts à lancer des attaques dès le 9 avril.

Au final, cette migration va couter beaucoup d’argent, de temps et de ressources. Les seuls à se frotter les mains sont bien sûr Microsoft, les fabricants de PC et bien sûr tous les partenaires de la sphère Microsoft. Sans compter, toutes les arnaques qui vont sans doute avoir lieu. Mais le pire est semble-t-il les risques sur les SCADA : l’eau, l’électricité, le gaz, les industriels de tous secteurs alimentaire, automobile, pharmacie… Il faut espérer que dans ces entreprises soit prêtes… pour l’instant c’est la grande muette.


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