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L’open source, véritable "booster" de la croissance du numérique d’ici 2020...

novembre 2015 par PAC, CNLL et Syntec Numérique

Une étude de marché prospective sur le logiciel libre d’ici 2020, réalisée par le cabinet Pierre Audoin Conseil pour le compte du Conseil National du Logiciel Libre et du Syntec Numérique, avec le support de Systematic Paris-Region, a été divulguée ce matin au cours de la Keynote d’ouverture du Paris Open Source Summit. Cette étude met en évidence la pénétration croissante du Libre sur le marché informatique en France et confirme ses retombées en termes d’emplois.

Un panel de plus de 100 entreprises, TPE, PME,ETI et grands groupes, membres du CNLL et du Syntec Numérique, a répondu à l’enquête, permettant d’évaluer le poids du logiciel libre dans le paysage numérique français, son écosystème et ses enjeux en termes d’emplois, de profils recherchés, d’innovation. Les résultats de l’étude sont à comparer avec ceux des enquêtes précédentes menées en 2008, 2011 et 2012 et affichent une perspective d’évolution jusqu’en 2020.

Les points clés à retenir :

 L’open source progresse fortement et rapidement : Le revenu global généré par le Libre en France représente 4,1 milliards d’euros en 2015 (+33% par rapport à 2012). Le marché du logiciel libre est voué à croître d’environ 9% par an, pour tendre vers un chiffre d’affaire de 6 milliards en 2020, ce qui représenterait alors une part de 13% du marché hexagonal des logiciels et services (vs 5% en 2012).

 L’open source est un vecteur d’emploi très fort : L’open source représente à ce jour environ 50000 emplois en France dans le secteur du logiciel et des services. 76% des entreprises sondées ont annoncé prévoir d’augmenter, par an, leur effectif de 20%, en particulier dans les métiers touchant à l’infrastructure, au développement et à l’expertise conseil. L’étude prévoit une augmentation annuelle de 3 à 4 000 créations de postes nets d’ici 2020. Elles se feront majoritairement sur des profils qualifiés (bac+3 et plus à 89%).

 L’open source moteur de l’innovation. Des acteurs très impliqués dans la R&D : 70% des acteurs du libre en France investissent plus de 10% de leurs revenus en R&D. 51% plus de 15%. D’ailleurs, 16% des effectifs actuels sont constitués de docteurs, signe de l’appétence du secteur pour la R&D. 90% des acteurs estiment que l’open source joue un rôle au moins "important" dans l’innovation autour des secteurs émergents, les "SMACS" (Social, Mobile, Analytics, Cloud, Se ??curité).

 Un écosystème riche de ses interactions entre éditeurs et intégrateurs : 64% des intégrateurs de logiciel libre contribuent aux logiciels libres communautaires qu’ils utilisent. 21% privilégient des relations avec des éditeurs open source. 53% des éditeurs open source travaillent avec un réseau de partenaires.

 Des acteurs encore majoritairement de petite taille : 66% des acteurs de l’open source ont moins de 10 salariés. La majorité (74%) des acteurs se considèrent en premier comme éditeurs, mais sont aussi capables d’assurer toutes les prestations possibles autour de leurs solution : conseil, intégration, formation, infogérance. 76% des éditeurs autofinancent leurs R&D. Très peu (12%) font appel à de la subvention, encore moins (6%) à du capital-risque.

 Des acteurs français pas seulement consommateurs mais aussi contributeurs : 64% des entreprises sondées s’impliquent dans le développement des logiciels open source.

« A peine émergent il y a 15 ans en France, l’open source est devenu à présent un des secteurs clefs du marché des logiciels et services, que ce soit en termes de poids économique, de nombre d’emplois qualifiés sur le territoire français, ou de contribution à la dynamique d’innovation de la French Tech. Incontournable "Basic" de l’innovation, l’open source s’impose comme le "booster" de toute croissance à venir de notre économie numérique », commente Philippe Montargès, coprésident CNLL et coprésident d’Alter Way.

« Atout pour la souveraineté numérique et la compétitivité de l’économie française, la croissance de l’open source mérite d’être soutenue par des politiques publiques adaptées, favorisant notamment l’interopérabilité des systèmes d’information de l’état, facilitant l’accès aux marchés public et au financement de l’innovation » complète Stéfane Fermigier, coprésident du CNLL et président du Groupe thématique logiciel libre du Pôle Systematic Paris-Region.

« La France dispose d’un extraordinaire ecosystème dans le domaine des logiciels et services, favorisé par un très bon système d’enseignement supérieur et par l’existence de sociétés reconnues internationalement. Cette combinaison a permis la constitution d’un marché open source très actif, auquel contribue la majorité des acteurs. La demande générée par les multiples besoins dus à la transformation et la modernisation des systèmes d’information, conjuguée avec les innovations proposées par les solutions open source (notamment dans le Cloud, la Mobilité et le Big Data), représente une formidable opportunité de croissance autant pour les acteurs existants que pour le vivier très actif des start-ups françaises », conclut Michel Isnard, coprésident du comité Open Source du Syntec Numérique et vice-président SEMEA au sein de Red Hat.

L’étude complète est à télécharger ici.


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