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Etude Kaspersky Lab : les français pris au piège entre respect de la vie privée et utilisation intense d’Internet

septembre 2014 par Kaspersky Lab

L’étude de Kaspersky Lab, réalisée par Opinion Way auprès de 1 000 Français, lève le voile sur la vision qu’ils portent à leur propre utilisation d’Internet et souligne quelques contradictions.

 88% des personnes interrogées considèrent que surfer sans protection sur Internet représente un risque pour les données personnelles

 58% des 18-24 ans estiment que leurs données sont bien protégées sur les réseaux sociaux

 1/3 des moins de 35 ans a déjà échangé par Internet des messages écrits à caractère sexuel avec leur partenaire

La fin des vacances a sonné depuis maintenant une semaine. En cette période de rentrée, les photos de vacances fleurissent sur les réseaux sociaux, les parents commandent les fournitures et refont la garde-robe de leurs bambins via des sites de vente en ligne et, certains séniors, novices en la matière, vont certainement suivre les conseils de leur petits enfants et se mettre à Internet.

Internet occupe aujourd’hui une place centrale dans la vie de tous, mais qu’en est-il de la sécurité des informations ainsi échangées et des usages utilisateurs ? Les nombreuses fuites de données largement relayées affectent-elles les habitudes des internautes ? « Même si un sentiment de défiance vis-à-vis de la sécurité des données personnelles domine dans les esprits, beaucoup de gens acceptent en pratique de prendre des risques, notamment parce qu’une partie d’entre eux ne savent pas comment protéger leurs informations correctement et ne sont pas forcément informés de tous les risques encourus ou de comment les appréhender, quel que soit le terminal » constate Tanguy de Coatpont, Directeur Général France de Kaspersky Lab. Il ajoute « un vrai travail de sensibilisation est donc essentiel à toute utilisation d’Internet ! ».

La sécurité derrière mon écran

 64% pensent que sur Internet, le risque est partout...
 ...mais 14% des utilisateurs d’ordinateurs et 68% des utilisateurs mobiles reconnaissent ne par protéger leurs équipements

82% des Français (étude Médiamétrie) étaient connectés à l’Internet fixe ou mobile. Internet est donc plus que jamais au cœur du quotidien des Français, et avec lui les questions de sécurité. 88% des personnes interrogées considèrent que surfer sans protection sur Internet représente un risque pour les données personnelles. 82% déclarent que la protection de ces données est un sujet qui les inquiète et 64% se reconnaissent dans l’affirmation : « le risque est partout, il faut que je me protège ». « Avec l’extension de la connexion informatisée à toute chose, des humains aux machines en passant par les objets et les gigantesques jeux de données qui vont en résulter, c’est en effet tout un ensemble de données concernant différents aspects de leur vie et de leur être qui pourront être captées et traitées (Soi Quantifié, Smart Metering, etc). » commente Laurence Allard, sociologue spécialisée dans les usages, de quoi effectivement rendre les Français soucieux du risque.

Malgré les inquiétudes liées à la sécurité sur Internet, 14% des utilisateurs possédant un ordinateur reconnaissent ne pas avoir installé d’antivirus, un antispam ou un antispyware sur leurs équipements.

L’importance donnée à la protection et la sécurité des données semblent également ne pas avoir atteint l’univers mobile. Seuls 32% des possesseurs de smartphone ont protégé leur téléphone de la même manière. Les femmes sont plus nombreuses (69%) que les hommes (59%) à percevoir un risque omniprésent. Une majorité de Français (51%) estime également que les conséquences des vols de données personnelles en ligne « peuvent être désastreuses », alors que seulement 3% pensent qu’ils ne seront jamais concernés par un tel piratage.

Sur Internet, je dis et je montre tout ?

 24% des moins de moins de 35 ans a déjà échangé des photos dénudées par Internet

Une large majorité des personnes interrogées (61%) a le sentiment qu’il n’est pas facile de maîtriser la visibilité de ses données personnelles sur Internet, notamment les femmes (68%). Lorsqu’on leur demande s’ils accepteraient de rendre certaines informations personnelles visibles sur Internet, les Français se montrent frileux : parmi une liste de neuf types de données personnelles (parcours professionnel, liste d’amis sur les réseaux sociaux, photos de vacances...), aucun item ne dépasse les 30% d’avis favorable.

Par exemple, seuls 22% des interviewés déclarent être prêts à accepter que des photos d’eux circulent sur Internet. En effet, « Les récents épisodes de vol de photographies de starlettes dénudées viennent rappeler que même le stockage dans les nuages sans sécurisation peut être lourd de conséquences » explique Laurence Allard. Pourtant, l’utilisation des réseaux sociaux et des nombreux sites où les internautes sont incités à ajouter une photo d’eux à leur profil a rendu très fréquente la mise en ligne de telles images. Seules les personnes âgées de 18 à 24 ans ont un rapport différent à certaines données personnelles. En effet, un tiers des moins de 35 ans a déjà échangé par Internet des messages écrits à caractère sexuel avec leur partenaire, et un quart (24%) a échangé des photos dénudées, contre respectivement 11% et 6% des 35 ans et plus.

Pour Laurence Allard, « Cette relative acceptabilité nous instruit sur la possibilité d’une vie connectée dans laquelle ce qui relève du privé se trouve désormais exprimée par des images de soi publiables sur la scène internet à condition d’en sécuriser techniquement l’usage (du stockage à la circulation). Certains ont pu parler à ce propos d’un âge de la "publitude". Celui-ci réclame une juste compréhension de ce qui relève d’une contemporaine "théâtralisation digitale" de la vie privée illustrée par cet usage expressif et interactionnel des photographies. S’exprimer et communiquer par des images suppose plus que jamais que la vie quotidienne, dans ses aspects parfois les plus intimes, soit mise en scène et mise sur une scène relativement publique (comme celle des réseaux sociaux). »

Contradictions : les exemples du paiement en ligne et des réseaux sociaux

 A peine la moitié (53%) de la population interrogée a l’impression de bien maîtriser les questions de protection des données sur Internet.

Cette méfiance se retrouve lors de la transmission d’informations sensibles, notamment lors des paiements sur Internet. Les trois quarts des personnes interrogées (75%) pensent à la sécurité de leurs données lorsqu’elles effectuent un achat en ligne. Cependant, une proportion équivalente de la population interrogée (74%) considère que les plates-formes de paiements en ligne sont aujourd’hui bien sécurisées.

Pourtant, selon Kaspersky Lab, le phishing est le premier moyen utilisé pour dérober l’argent des utilisateurs, à l’aide de faux sites de vente ou de banque en ligne et 43% des répondants ont déjà reçu des menaces lors de d’activité financière en ligne. C’est précisément dans ce cas que l’internaute doit porter attention à ses activités : le site visité est-il légitime ?

Il n’en est pas de même pour toutes les pratiques en ligne. Ainsi, si 39% des personnes interrogées pensent à la sécurité de leurs données en postant sur les réseaux sociaux, 80% considèrent que leurs données n’y sont pas bien protégées ! Ce manque de confiance est très fort chez les femmes (87%) et les personnes âgées de 35 ans et plus (83%) mais moins chez les hommes puisque 60% d’entre eux estiment bien contrôler la situation. Si les plus jeunes sont souvent considérés comme plus insouciants vis-à-vis des réseaux sociaux, moins d’un sur quatre (23% des 18-24 ans) estime que ses données sont bien protégées sur de telles plateformes.

Des habitudes à risque sur la toile !

D’autres comportements à risque mettent tout de même les données des Français en danger :

 26% d’entre eux ont déjà visité un site à contenus illégaux ou pornographiques, notamment les hommes (45%)

 21% ont déjà téléchargé des contenus illégaux, notamment les 18-24 ans (53%)

 Seules 33% des personnes qui vivent avec au moins un enfant de moins de 18 ans déclarent avoir activé le contrôle parental sur leur ordinateur et 14% sur leur Smartphone lorsqu’elles en possèdent un. « Afin d’apaiser la défiance des adultes vis-à-vis des pratiques numériques juvéniles et développer une expérience de la vie connectée sans risque pour les plus jeunes, il semble plus que jamais nécessaire qu’une culture de la sécurité informatique émerge dans l’interaction entre parents et enfants autour des ressources et des opportunités qu’offrent les services numériques connectés et les applications pour les terminaux mobiles » conseille la sociologue.


Etude réalisée les 2 et 3 juillet 2014 sur un échantillon représentatif de la population française - 1009 personnes.


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