André Rouyer, Délégué du Comité rappelle est préambule que la France est à la 3ème place au niveau européen et 4e au niveau mondial en ce qui concerne les data centers. Dans un monde qui devient tout numérique, le data center a un rôle-clé à jouer, sans compter avec l’avènement de la ville intelligente qui sera ultra connectée. Selon lui entre 2012 et 2017 le trafic des réseaux mobiles devrait être multiplié par environ 12. Dans ce contexte, la consommation numérique représente déjà 10% de l’électricité produite dans le monde et elle devrait multiplié par 2 d’ici à 15 ans !

Aujourd’hui, les enjeux des data centers sont donc l’énergie, la boucle de communication, la protection des données la réglementation et les compétences. Ainsi, nos gouvernants commencent à prendre consciences de l’importance des data centers ainsi plus d’un tiers des 34 plans industriels dans le plan numérique les concerne.

Fort de ces constats, le data center doit être le plus écoresponsable en matière d’économie d’énergie de récupération d’énergie... Mais aussi de la transition énergétique. Ainsi le data enter est une colonne vertébrale des smartcities qui vont avoir besoin de toujours plus de traitement de données. Cœur de la production et de la gestion des données, les data centers doivent se situer à proximité des utilisateurs. Il est suggéré par la Commission Européenne que 80% de l’énergie consomme provienne de l’énergie renouvelable à l’horizon 2030. Ainsi, un jeu entre les fournisseurs d’énergie, les utilisateurs, des fédérations de data center pour trouver des solutions viable pour réutiliser la chaleur. Bien sûr, aujourd’hui des expériences existent mais pas de façon industrielle. On en est encore au niveau du tâtonnement pour comprendre le modèle économique. Il va donc falloir mettre en ouevre des solutions d’efficacité énergétique active et réussir l’intégration intelligente du data center dans la ville. Pour les membres de ce comité la réussite de cette intégration passe par la collaboration et les échanges entre les divers acteurs de l’économie numérique.

Les enjeux du Comité de Marché data center du GIMELEC

Dans ce cadre le GIMELEC avec ces entreprises membres couvrent l’ensemble des acteurs de l’efficacité énergétique. Aujourd’hui ce comité comprend 7 entreprises ABB France, Eaton Industries, Emerson Network Power SAS, Legrand, Schneider Electric et Socomec qui comptent parmi les leaders de la gestion de l’énergie. Son premier objectif est de fédérer la voix de la France mais aussi développer le marché français, défendre les intérêts de la filière, promouvoir et former sur l’attractivité de la France, de créer des liens avec les acteurs du numérique... Le Gimelec a ainsi créé un groupe de réflexion avec d’autres acteurs comme l’ADEME, des bureaux d’étude... En outre, ce Comité s’est fixé plusieurs axes de travail comme par exemple conclure des alliances internationales, normaliser les pratiques, et réguler le marché. Pour Damien Giroud, Président du Comité, l’augmentation des coûts de l’énergie devrait aider à une amélioration des performances énergétiques des Data centres : « il est vraiment nécessaire de fédérer les acteurs de l’écosystème numérique de façon transversale en étant le plus consensuelle possible afin que la voix détours puissent être entendus. » Cette commission devrait élaborer des livres blancs, harmoniser des métriques... Elle doit aussi promouvoir la position française dans ce domaine. Au niveau de la normalisation le Gimelec participe aux normes AFNOR mais aussi représente la France par exemple pour l’ISO/IEC SC 39 (celle régissant le PUE) qui sera publiée en 2015. Cette commission est à l’initiative d’un groupe de travail avec les organismes de télécommunications dans le but d’harmoniser les indicateurs d’efficacité énergétique.

En ce qui concerne les relations avec la puissance public Jacques Perrochat, responsable de la régulation au sein du Comitéé, explique que sa missions est de développer les actions pour expliquer aux politiques l’importance de la filière Data center à l’ére du numérique. Une liaison a été établie avec la DGE et les ministères concernés. De même elle a pour but de renforcer ses liens avec la commission Européenne pour défendre la position de la France. Elle va aussi collaborer avec UBIFRANCE pour expliquer les avantages de la France dans le domaine de l’infrastructure des Data centres. Enfin elle va apporter un support aux collectivités territoriales pour les aider à développer le numérique dans leurs territoire, de s’intégrer dans les projets de la Smart City et de la French Tech.