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Baromètre CSC CIO 2015 : Les DSI, des innovateurs de rupture

février 2015 par

Le Baromètre CIO est un sondage mené pour la sixième année consécutive par CSC, cette année en collaboration avec CIO Strategic Marketing Services et IDG Research Services. Cette enquête se fonde sur une analyse quantitative des tendances et perspectives pour les DSI à partir d’un échantillon de leaders technologiques provenant d’entreprises privées et d’administrations publiques du monde entier.

L’objectif de cette enquête est d’avoir une meilleure idée du paysage informatique des entreprises et de l’évolution du rôle des DSI : leurs plans d’action, leurs priorités, les menaces qui pèsent sur eux et les opportunités qui s’offrent à eux. L’enquête passe au crible tous les aspects de l’informatique, des projections budgétaires aux priorités stratégiques, en passant par les relations nouées avec les directions métiers ou les partenaires technologiques.

LES DIRECTEURS DES SYSTÈMES D’INFORMATION (DSI) DU MONDE ENTIER SONT AUJOURD’HUI FACE À UNE OPPORTUNITÉ SANS PRÉCÉDENT.

Pendant des années, ils ont œuvré à se redéfinir comme des acteurs de rupture, au service du changement dans l’entreprise et de la croissance. Aujourd’hui, alors que l’économie mondiale donne des signes de reprise, que de nouveaux modèles économiques émergent et que les comités de direction favorisent une innovation « non-stop », cette mue du DSI atteint un véritable point d’inflexion.

Aujourd’hui, sur un marché numérisé, la réussite — ou tout simplement la survie — dépend des stratégies mises en œuvre par les entreprises pour tirer parti de la puissance transformationnelle des technologies de l’information. Et personne n’est mieux placé que le DSI pour aider les entreprises à le faire.

Les DSI le savent, c’est pourquoi ils encouragent les investissements et les initiatives pour mener la transformation numérique. La sixième édition de l’enquête mondiale de CSC sur les DSI révèle qu’après des années de prudence et d’austérité, l’informatique est de retour : 64 % des participants à l’étude signalent des dépenses plus élevées cette année que l’année passée, marquée par une hausse de 46 % en 2013. Par ailleurs, l’enquête montre que les entreprises investissent davantage de budget dans des technologies de nouvelle génération qui favorisent l’innovation, tels que le cloud computing, les Big Data et la mobilité.

Néanmoins, investir dans les technologies, sans accompagnement, ne mènera pas les DSI bien loin. Les entreprises qui réussiront leur transformation doivent intégrer leurs investissements technologiques pour obtenir des résultats qui n’auraient pas été possibles il y a quelques années. Pour mener cette rupture et passer outre ce point d’inflexion, les DSI doivent surmonter des défis qui perdurent, tels que des coûts opérationnels élevés et des relations médiocres avec les métiers. La dernière édition de l’enquête sert de guide pour y parvenir et révèle le rôle stratégique des partenaires technologiques dans cette transformation tant attendue.

L’ÉVOLUTION DU RÔLE DU DSI

L’innovation était autrefois un phénomène relativement rare, qui pouvait prendre des années voire des décennies à se produire. Aujourd’hui, des transformations de rupture se produisent sans cesse. Prenez, par exemple, des start-ups comme Airbnb et Uber, et pensez à la vitesse à laquelle elles ont changé la donne dans les secteurs de l’hôtellerie et des transports. Airbnb existe depuis 2008 seulement et pourtant, elle est déjà présente dans plus de 34 000 villes et 190 pays. L’ascension d’Uber a été encore plus rapide : fondée en 2009, sa valeur commerciale est aujourd’hui estimée à plus de 15 milliards de dollars.

Bien que ces deux entreprises aient misé sur des stratégies produits créatives et audacieuses pour se développer aussi rapidement, elles doivent surtout leur réussite à leur utilisation exceptionnellement habile de modèles de services fondés sur le cloud, des données analytiques en temps réel et d’autres nouvelles technologies puissantes. Leur histoire offre une illustration concrète d’une vérité indiscutable : dans l’économie actuelle, l’innovation de rupture est un facteur de différenciation de plus en plus important, qui sépare les gagnants des perdants, et la technologie en est la clé.

« Il est difficile d’imaginer un nouveau modèle économique ne dépendant pas, dans une certaine mesure, des technologies de l’information », affirme Doug Tracy, CIO de CSC. D’ailleurs, les entreprises reconnaissent les liens étroits qui existent entre innovation, avantage concurrentiel et technologies de l’information, tout comme l’importance du DSI vis-à-vis de ces trois éléments. Cette nouvelle réalité accélère la métamorphose du DSI, autrefois catalyseur tactique, aujourd’hui visionnaire stratégique.

Jean-Paul Mazoyer, directeur industriel et informatique groupe de Crédit Agricole SA, en convient. Les entreprises utilisent aujourd’hui l’informatique pour réinventer les processus opérationnels, plutôt que pour les rationaliser, et les DSI sont les plus compétents pour aider les décisionnaires à comprendre les possibilités offertes par les dernières technologies. « Nous devons devenir des promoteurs de l’innovation », explique Jean-Paul Mazoyer.

De nombreux participants à ce Baromètre CIO travaillent au développement de solutions tout aussi avant-gardistes. Prises ensemble, leurs expériences révèlent à quel point les DSI se trouvent aujourd’hui à une étape potentiellement décisive dans leur transformation, de fonction de support à fonction dirigeante.

TIRER PARTI DES TECHNOLOGIES DE NOUVELLE GÉNÉRATION

Les résultats de l’enquête montrent clairement que les DSI font passer en priorité les initiatives qui jettent les bases d’une innovation de rupture continue. Par exemple, 70 % des personnes interrogées (et 97 % en France !) considèrent la modernisation des applications comme une priorité absolue ou élevée pour les 12 prochains mois.

Rainer Sommer, à la tête de la division GI IT Allemagne au sein du groupe Zurich Insurance, est l’un des nombreux DSI à mettre en avant l’importance de cette modernisation des applications dans le contexte actuel. « La dynamique économique a changé », explique-t-il. « Les assureurs se focalisent de plus en plus sur leurs marges. Et cela implique de nouveaux processus métiers, de nouvelles applications et de nouvelles infrastructures. »

Rainer Sommer prévoit d’héberger un grand nombre de ces nouvelles applications et infrastructures dans le cloud. L’infrastructure traditionnelle sur site, ajoute-t-il, peut être difficile à mettre en œuvre et à développer. « En revanche, le cloud est à la demande, de sorte qu’il offre un meilleur niveau d’évolutivité et de flexibilité, et peut être plus réactif au caractère cyclique du marché de l’assurance », explique Rainer Sommer.

D’autres DSI partagent sans réserve cet enthousiasme pour le cloud computing : 64 % des personnes interrogées cette année (et 73 % en France) considèrent la mise à disposition « en tant que service » comme une priorité pour les 12 prochains mois ; 65 % pensent la même chose de la technologie de cloud privé ; et 60 % disent la même chose de la gestion de cloud hybride (70 % en France).

Le fossé entre les différents modèles de cloud se referme à mesure que les technologies d’automatisation, de gestion et d’orchestration permettent aux DSI de mieux tirer parti des ressources de leur centre de données et d’ajuster les charges applicatives au sein d’un environnement hybride. Ces technologies aident les entreprises à concevoir une architecture de cloud hybride pour les applications vieillissantes et pour celles développées pour le cloud en leur offrant la liberté de choisir des environnements de déploiement en fonction de contraintes de sécurité, de performance et de conformité.

La mobilité est un autre domaine d’intérêt parmi les dirigeants interrogés. Ils sont 66 % (73 % en France) à la considérer comme une priorité absolue ou élevée pour l’année prochaine, et cet intérêt s’étend sur les trois années à venir. Les entreprises n’utilisent pas seulement les applications et les terminaux mobiles pour doper leur productivité. Sur le campus de Penn Medicine, par exemple, les solutions mobiles permettent à plus de 2 000 médecins de prodiguer des soins plus rapides et plus efficaces. « La technologie mobile nous aide à fournir les bonnes données au bon décisionnaire, au bon moment, au bon endroit et sur le bon terminal », explique Michael Restuccia.

Des technologies plus récentes comme les Big Data et l’Internet des objets attirent, elles aussi, de plus en plus l’attention des personnes interrogées lors de l’enquête de cette année. 69 % d’entre elles considèrent les Big Data comme une priorité absolue ou élevée (légèrement en dessous des 72 % recensés en 2013) et 62 % pensent la même chose de l’Internet des objets ; ce chiffre passe à 73 % et 77 %, respectivement, parmi les DSI français.

Les DSI ont aussi leur regard tourné vers des technologies encore moins établies. À l’horizon des trois prochaines années, les personnes sondées prédisent que l’informatique à l’échelle du Web ou « Web Scale IT » (34 %), l’intégration du M2M (31 %) et le « tout défini par logiciel » (29 %) seront des ressources stratégiques pour leur activité.

Sans surprise, néanmoins, une problématique profondément ancrée dans l’univers informatique demeure la priorité technologique numéro 1 des DSI interrogés pour la deuxième année consécutive : la sécurité informatique, citée par 83 % des répondants.

« Si le nombre de services numériques augmente de façon arithmétique, la cybermenace potentielle se développe de façon exponentielle. Le succès de notre interaction avec les utilisateurs étant fondé sur la confiance, une cybersécurité efficace s’impose », observe Liam Maxwell, directeur de la technologie au sein du gouvernement britannique, le premier à être nommé à ce poste. En réponse à cela, son équipe lance des initiatives comme GOV. UK VERIFY, un effort collectif mené par les organismes publics, les entreprises et les groupes de consommateurs pour aider les citoyens britanniques à valider leur identité en ligne de façon à utiliser les services gouvernementaux en toute sécurité.

INVESTIR DANS L’AVENIR

Bien sûr, pour tirer pleinement parti du potentiel stratégique et innovant des technologies actuelles, les entreprises doivent aussi investir dans ces technologies. Fait encourageant, les répondants obtiennent peu à peu les budgets nécessaires pour réaliser ces investissements. Comme mentionné plus tôt, 64 % indiquent des dépenses informatiques plus élevées cette année, contre seulement 46 % en 2013. Même en Europe, où la stagnation économique persiste avec vigueur, les dépenses technologiques augmentent chez 63 % des organisations interrogées, soit près de 58 % de plus que l’année précédente.
Par ailleurs, les DSI consacrent une part substantielle de leurs dépenses informatiques dans des technologies de rupture potentielles. Par exemple, 61 % des responsables interrogés dans le monde (et 71 % en Europe) affirment investir lourdement dans la modernisation des applications, tandis que 64 % déclarent investir lourdement dans les Big Data. Même l’Internet des objets, encore à ses balbutiements, attire des investissements considérables de 49 % des participants à l’échelle mondiale et 57 % en Asie.

Encore mieux : tous ces investissements technologiques ont un impact tangible sur l’innovation. 70 % des DSI interrogés déclarent que les Big Data stimulent l’innovation au sein de leur entreprise, tandis que 67 % et 60 %, respectivement, disent la même chose de la mobilité et du cloud privé. C’est peut-être la raison pour laquelle le pourcentage de participants qui considèrent que l’innovation est perçue comme une source incertaine de retour sur investissement au sein de leur entreprise a chuté de 37 % en 2013 à 27 % cette année, et à seulement 20 % en Amérique du Nord.

DES PROBLÉMATIQUES PERSISTANTES EN MATIÈRE D’INNOVATION

Les DSI qui souhaitent investir davantage dans l’innovation doivent néanmoins faire face à une série d’obstacles récurrents. Bien que les dépenses informatiques soient en hausse, 52 % des participants à l’enquête de cette année (66 % en Amérique du Nord) citent les contraintes budgétaires parmi les principaux obstacles à l’innovation au sein de leur entreprise, et 38 % blâment également la difficulté à trouver du personnel qualifié. Cette pénurie de talents pèse aussi sur les salaires : selon 36 % des DSI, les coûts salariaux constituent l’élément le plus coûteux de leur budget, avec une hausse de jusqu’à 25 % l’année passée. En Europe, par ailleurs, ce chiffre est passé de 19 % en 2013 à 38 % cette année.

Parmi les autres frais les plus importants figurent les coûts de production informatiques, les licences, ainsi que les coûts associés aux réseaux et télécommunications, ce qui indique que les frais généraux et les frais d’exploitation continuent à grignoter une part considérable du budget, aux dépens de l’innovation. En ce qui concerne les priorités pour l’année à venir, l’optimisation des processus, la gestion du capital et l’obtention de résultats rapides sur les projets sont en tête de liste. Les initiatives présentant un potentiel d’innovation plus important, comme la transformation des environnements informatiques et l’exploitation des solutions de cloud hybride, pointent dans la deuxième partie du classement.

Sans surprise, 39 % des sondés affirment que les contraintes associées à la gestion des charges informatiques existantes font obstacle à l’innovation au sein de leur entreprise. Une idée reçue veut que le fait de « continuer à faire tourner la boutique » consomme 70 % du budget typique d’un DSI, explique Dan Hushon, CTO chez CSC. La réalité est probablement pire. « Je pense qu’en termes de pourcentage du budget informatique, c’est davantage, car une grosse part du budget semble se déplacer du DSI au front-office, de sorte que ce qu’il reste du budget informatique est encore plus fortement consacré à faire tourner la boutique », explique Dan Hushon.

OBSTACLES RELATIONNELS

Les problématiques opérationnelles ne sont pas les seuls défis que les DSI doivent relever dans le cadre de leurs efforts de rupture. Nombreux sont ceux qui manquent de solides relations de travail avec leurs homologues métiers.
Au sein des entreprises innovantes, les responsables informatiques travaillent main dans la main avec les métiers pour identifier les opportunités et mettre au point des stratégies pour capitaliser dessus. Penn Medicine, par exemple, possède un groupe de surveillance composé de six managers issus de l’informatique et de l’école de médecine. « Lorsque vous dépensez plus de 100 millions de dollars dans vos systèmes d’information chaque année, vous avez plutôt intérêt à tous aller dans le même sens », plaide Michael Restuccia.
Et pourtant, bien que la part de personnes interrogées en Amérique du Nord et signalant ce genre de partenariat collaboratif avec les métiers ait augmenté de 37 % en 2013 à 39 % cette année, elle a chuté de 41 % à 28 % à l’échelle mondiale, et de 50 % à 23 % parmi les responsables informatiques asiatiques.
Pire encore : 39 % des participants à l’enquête de cette année affirment que l’informatique est encore vue comme un centre de coût au sein de leur organisation, comme en 2013. Et bien que le nombre de DSI affirmant qu’ils entretiennent des relations de fournisseurs de services avec leurs directions métiers soit passé de 20 % à l’échelle mondiale l’année passée à 33 % en 2014, ces nouvelles sont au mieux mitigées. Les fournisseurs de services suivent des stratégies définies par d’autres ; les partenaires contribuent à la création de ces stratégies. Pour assurer leur position en tant qu’innovateurs de rupture, les DSI doivent passer moins de temps à servir les métiers, et davantage à collaborer avec eux.

ALLIÉS DANS L’INNOVATION

D’autres résultats du sondage annuel montrent que les responsables informatiques se tournent de plus en plus vers des partenaires technologiques. Quelque 55 % des sondés (et 62 % des personnes interrogées en Asie) affirment que leur recours à des fournisseurs de technologies est en hausse, tandis que seuls 14 % font état d’une baisse. Par ailleurs, 44 % des participants déclarent que les partenaires favorisent l’innovation, 45 % expliquent qu’ils offrent un accès aux dernières technologies et 39 % indiquent qu’ils aident l’informatique à intégrer ces technologies plus rapidement.
Les fournisseurs de technologies permettent également aux DSI d’économiser de l’argent et de rationaliser leurs activités, avec 33 % des répondants indiquant que les partenaires les aident à disposer d’un effectif plus nombreux sans dépasser leur budget. Enfin, 29 % indiquent que les partenaires les aident à se concentrer sur le développement de l’activité plutôt que sur la maintenance informatique.

LE PLAN D’ACTION DES DSI

Si les DSI se convertissent rapidement en leaders de la transformation numérique, des progrès restent à faire. L’enquête révèle les cinq mesures principales que les responsables informatiques doivent prendre pour saisir l’opportunité clé qui se profile aujourd’hui.

1. PLUS QUE JAMAIS, LES BUDGETS ET LES RESSOURCES PASSENT DE
L’EXPLOITATION À L’INNOVATION, ALORS CONTINUEZ À INVESTIR DANS LES TECHNOLOGIES PERMETTANT DE RÉDUIRE LES FRAIS GÉNÉRAUX.

Pour accélérer l’innovation, les DSI doivent s’efforcer durablement d’investir davantage dans l’innovation (et moins dans l’exploitation), et ceci doit être une priorité stratégique. Un grand nombre des technologies que les répondants déclarent utiliser peuvent les aider dans cette quête : c’est pourquoi les DSI doivent continuer à investir sagement dedans.

Le cloud computing en est un très bon exemple. « Plus vous observez l’infrastructure, plus vous devez vous interroger sur les raisons pour lesquelles vous souhaitez la conserver en interne », explique Doug Tracy. Externaliser l’installation et la maintenance du matériel auprès de fournisseurs de logiciels/ plateformes/infrastructures en tant que service, équipés pour délivrer ces services en toute sécurité et à l’échelle, permet aux DSI de réduire les coûts administratifs. La technologie liée au cloud privé peut aider les DSI à déployer des solutions en interne plus efficacement, ajoute Doug Tracy, en automatisant la gestion et le provisioning.

La modernisation des systèmes vieillissants doit également rester une priorité. « Les systèmes de back-office manquent de l’agilité nécessaire pour mieux répondre aux contraintes des entreprises. Et pourtant, ces systèmes vieillissants détiennent des informations cruciales et des processus indispensables aux nouveaux services agiles, des services qui amélioreront la valeur et la différenciation auprès des clients et des employés », explique Dan Hushon. « Les systèmes de back-office doivent être transformés afin d’être compétitifs sur ce nouveau marché. » Cela implique généralement d’améliorer le taux de remplacement au sein de ces vieilles solutions et de compléter leurs fonctionnalités en les remplaçant, en modifiant leur plateforme ou en les décomposant si nécessaire.

2. INVESTISSEZ DANS LES TECHNOLOGIES DE DEMAIN ET D’AUJOURD’HUI.

Le cloud, la mobilité et les Big Data sont autant de solutions dont la capacité à contribuer au chiffre d’affaires et au résultat a été prouvée. Les technologies émergentes, telles que l’Internet des objets et l’impression 3D offrent des avantages moins certains pour le moment, mais les entreprises qui adoptent des stratégies informatiques de nouvelle génération dès maintenant devraient de toute façon bénéficier d’un avantage concurrentiel à l’avenir.
« Il ne s’agit pas de choisir entre deux », explique Doug Tracy. Les DSI doivent faire de la place dans leurs budgets pour les technologies d’aujourd’hui et de demain s’ils veulent provoquer le changement, plutôt que de le subir.

3. LA TECHNOLOGIE SEULE N’EST PAS SUFFISANTE : IL FAUT CRÉER UNE CULTURE INFORMATIQUE INNOVANTE.

Bien que la technologie offre une base indispensable à l’innovation de rupture, les DSI doivent également créer une culture de service qui promeut et récompense l’ingéniosité.
« Vous devez vous constituer un portefeuille de programmes d’innovation », conseille Dan Hushon. Chez CSC, par exemple, ces programmes incluent des concours dans le cadre desquels employés, partenaires et clients sont en compétition pour proposer le nouveau produit ou la nouvelle solution la plus séduisante. Les gagnants reçoivent non seulement un prix et de la reconnaissance, mais aussi la possibilité de participer à la commercialisation de leur concept. « Nous mettons certaines de ces idées en incubation, et avec succès », explique Dan Hushon.

CSC dispose également de groupes d’innovateurs à temps complet. Dan Hushon, par exemple, gère une équipe de neuf « Distinguished Engineers », qui passent 25 % de leur temps à rechercher de nouvelles technologies et à créer de nouvelles solutions aux problèmes émergents, en plus d’encourager l’innovation plus largement. À ce jour, leurs efforts ont permis, entre autres, de proposer deux nouveaux services et un projet de logiciel open source prometteur. « Nous avons pu observer des choses vraiment sympas se dégager de ces responsables expérimentés », constate Dan Hushon.

Le Crédit Agricole S.A. encourage la transformation de la même façon, en utilisant son campus de Saint-Quentin-en-Yvelines qui réunit les informaticiens dans un environnement qui leur permettra de s’imprégner de nouvelles idées, de nouveaux usages. « Nous voulons y développer un esprit pionnier qui devra ensuite irriguer toute l’organisation », explique Jean-Paul Mazoyer.
Les contraintes et la pression que font peser les secteurs d’activité sur les DSI se maintiennent. Pour conserver un avantage concurrentiel, les DSI doivent sans cesse offrir une qualité supérieure, des applications sécurisées et des services plus rapides que jamais. Dans le cadre de cette stratégie, de nombreuses entreprises intègrent ce modèle agile à leurs services informatiques, par le biais d’initiatives DevOps, au sein desquelles les équipes de développement, de test et d’exploitation sont réunies. Cela permet aux responsables informatiques et à leurs équipes de donner la priorité à l’innovation par le biais du changement organisationnel et des processus, pour une plus grande valeur ajoutée de l’entreprise.

Pour veiller à ce que ses investissements se fassent au bon niveau, CSC suit une mesure baptisée par Dan Hushon le « quotient innovation », qui correspond au montant des dépenses informatiques de l’entreprise divisé par le montant des dépenses servant à alimenter de nouveaux produits et services. Les utilisateurs s’interrogent toujours sur les indicateurs de performance clés en matière d’innovation. L’amélioration de ce quotient et la mesure du rendement constituent peut-être un bon point de départ.

4. NE VOUS CONTENTEZ PAS DE PERMETTRE L’INNOVATION. SOYEZ MOTEUR DE L’INNOVATION, EN ÉTABLISSANT UN VÉRITABLE PARTENARIAT ENTRE L’INFORMATIQUE ET LES MÉTIERS.

Les entreprises innovantes considèrent l’informatique comme un moteur de la croissance, et non comme un centre de coût : les DSI doivent donc se concentrer sur la création et l’entretien de relations durables avec les métiers. « C’est très important, car c’est la seule façon de provoquer un changement vraiment possible », observe Doug Tracy.
Aider les professionnels de l’informatique à maîtriser l’art de la « gestion des relations d’entreprise » est un élément clé de ce processus. « Nous devons être capables de nous mettre à la place de nos clients internes et de comprendre, depuis leur perspective, ce qu’ils essaient de réaliser, afin de pouvoir avoir une conversation dans leur langue », explique Doug Tracy. Chez CSC, cela passe par la formation des employés de l’informatique à écouter efficacement, à créer un consensus, à comprendre les fondamentaux de la budgétisation et à présenter des arguments efficaces pour de nouvelles solutions. Ce savoir-être vient compléter le savoir-faire que la plupart des responsables informatiques possèdent déjà, remarque Doug Tracy.

5. POUR MAXIMISER L’IMPACT DES TECHNOLOGIES, COLLABOREZ AVEC UN PARTENAIRE INNOVANT.

L’amélioration de l’efficacité opérationnelle, l’investissement dans les nouvelles technologies, la création d’une culture de l’innovation et le renforcement de relations entre informatique et métiers sont autant d’initiatives de taille. Comme le souligne l’enquête, le bon partenaire technologique peut faciliter ces quatre tâches en offrant une expertise et une vision dont peu d’entreprises disposent en interne.
En tirant parti des meilleures pratiques du marché, (tout en connaissant les pires), les fournisseurs de technologies peuvent aider les DSI à rationaliser leurs processus opérationnels et à réduire leurs dépenses administratives. Grâce à leurs connaissances techniques, ils peuvent également présenter les technologies les plus récentes aux DSI et leur proposer de nouvelles façons de les exploiter. De plus, des sociétés comme CSC insufflent régulièrement cet esprit d’innovation, et peuvent partager leurs aptitudes avec leurs clients.

OUVRIR LA VOIE À L’INNOVATION

L’innovation et le rôle de l’informatique en la matière n’ont jamais été aussi indispensables à la réussite et à la croissance d’une entreprise. L’enquête montre en effet que les responsables informatiques reconnaissent la nécessité d’une transformation numérique et disposent finalement des fonds dont ils ont besoin pour augmenter les investissements dans les technologies de dernière génération, capables de provoquer un changement de rupture.
Pour maintenir cette dynamique et renforcer leur position en tant que leaders stratégiques, les DSI doivent néanmoins poursuivre leurs efforts à long terme pour réduire les frais généraux et bâtir des relations stratégiques plus étroites et davantage fondées sur la collaboration avec les cadres et les métiers. Les partenaires technologiques peuvent les aider à atteindre cet objectif, en permettant aux responsables informatiques d’améliorer leur efficacité et d’exploiter la capacité d’innovation des nouvelles technologies.


DÉMARCHE ET MÉTHODOLOGIE
Le Baromètre CIO a été réalisé en collaboration avec IDG Research Services, qui a recueilli des données par le biais d’un questionnaire en ligne administré à 590 décideurs informatiques, du 22 août au 11 septembre 2014. Les participants à l’étude travaillent dans 23 pays sur cinq continents, au sein d’organisations des secteurs privé et public employant au moins 250 personnes. Les personnes interrogées au sein d’entreprises comptant plus de 3 000 employés représentaient 46 % de l’échantillon. En moyenne, l’organisation type interrogée compte 697 employés dans l’informatique.


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